1. Moi, je pourrai plus avoir d'enfant, maintenant


    Datte: 15/10/2018, Catégories: fh, hplusag, couple, neuneu, hotel, amour, volupté, Oral pénétratio, mélo,

    ... général. Il est évident qu’elle n’en cru pas un mot. Je retrouvai deux bulletins sibyllins, portant chacun un numéro de dossier et la notification d’un délai de huit semaines. Karin avait abandonné deux enfants. Je retournais les éléments dans tous les sens. Bien sûr, je pouvais interpréter cela différemment. Les services de l’enfance auraient pu monter d’autres dossiers pour elle. Ses cartons débordaient de compte-rendu des services sociaux. Mais l’addition était assez lourde. Je me pris les tempes. Ce n’était pas vrai. Karin avait peut-être fait d’autres fausses couches Ca aurait tout expliqué. Son fatalisme. Le stérilet. Mais pas ces deux bouts de papiers. Où peut-on savoir à quoi ressemble une attestation d’abandon ? Les poupées, sur l’étagère, me narguaient. Quand Karin rentra, elle me trouva taciturne. J’avais soigneusement rangé les boîtes, fini la déclaration d’impôt. Et je tournais et retournais la question. Savait-elle ? Je regardai les livres sans aménité. Ces histoires d’orphelines qui la faisaient sangloter, qu’en penser ? Est-ce que c’est à ses enfants qu’elle pensait ? Est-ce que si elle était si patiente avec les petits de la crèche, c’était parce que dans tous ces bambins il y avait peut-être l’un des siens ? Je me couchai bien après elle, ce soir-là. Elle ne dormait pas. C’était la première fois depuis notre mariage que je l’avais laissée seule dans notre lit. Son petit visage aux traits tirés, dans la pénombre, m’émut aux larmes. Je me jetai sur elle, la ...
    ... pris dans mes bras. Sa main sur mon dos était maternelle. Je ne cessai de me poser des questions. Je lui caressai les seins et cherchai, en même temps, les traces des grossesses passées. Son ventre rond, vallonné, était une preuve flagrante. Ces plis, ces marques, qui m’avaient tant rassuré auparavant, c’étaient les empreintes des enfants disparus. Je me fis plus inquisiteur. Ses hospitalisations, ses petits copains. Les albums photos. Je cherchais à la piéger. À certaines de mes questions, elle ne répondait pas. Elle regardait ses mains, et son regard, lorsqu’elle levait les yeux, me disait : pourquoi tu me fais ça ? Je me haïssais de la faire souffrir ainsi. Je ne pouvais plus regarder un enfant de cinq ans sans penser : c’est peut-être lui. Et elle ? Il y avait de la souffrance pour elle. Elle refusait de m’en parler. Du garçon qui l’avait mise enceinte, la dernière fois, elle ne m’avait dit qu’une chose : — Il ne me faisait pas rire. Et son regard buté, à ce moment, m’avait fait peur. Est-ce que je pouvais la protéger de son passé ? Je n’arrivais déjà pas à la protéger de moi. Je la couvris de cadeaux inutiles, je lui offris de nouveaux livres, je ramenai des petits fours dont nous faisions des dîners. Et je me consolais de la voir sourire, je me promettais de ne plus chercher, de ne plus questionner. Jusqu’à la prochaine fois. Le problème majeur, c’était le présent. Le stérilet. Je me surprenais, en plein ébat, à fouiller son sexe à la recherche de ce fichu fil. Elle ne ...