1. Moi, je pourrai plus avoir d'enfant, maintenant


    Datte: 15/10/2018, Catégories: fh, hplusag, couple, neuneu, hotel, amour, volupté, Oral pénétratio, mélo,

    ... Il me faudrait plusieurs essais, de lamentables « Et ça, ça te plaît ? », des batailles de chatouilles dans un lit défait, pour comprendre. Ce rire fou, qui la prenait dans mes bras, c’était sa façon à elle de jouir. Le lendemain, elle voulut faire un château de sable « comme dans les publicités ». Je nous offris deux seaux en plastique et une pelle. En la voyant aller et venir, faire la moue devant le fossé trop vite vidé, applaudir quand, grâce à une rigole, le château se transforma en île, en la sentant se blottir dans mes bras, m’embrasser avec passion, je compris autre chose. Je n’avais pas à avoir peur. Karin pouvait être tout pour moi. Elle serait ma femme, ma fille, mon amante. Je la demandai en mariage. Elle accepta. Elle accepta et me traîna chez un bijoutier pour que je lui offre une bague de fiançailles. En voyant le petit dauphin à l’œil de saphir qu’elle avait choisi, je ne pus m’empêcher de penser au solitaire de Clémentine. Ce mariage-là serait tout autre. La nouvelle de ces fiançailles catastropha mes amis. Un par un, ils essayèrent de me faire fléchir. J’avais maintenant la photo de Karin sur le buffet de la salle à manger et il me suffisait de la regarder pour savoir que, non, je ne me trompais pas. Leurs arguments portaient pourtant. Avec elle, je ne pourrais ni avoir d’enfant, ni adopter. Je serais responsable d’elle. À vie. Un partenaire de golf, un avocat qui m’avait conseillé quelqu’un pour le divorce, me demanda si je voulais reprendre le dossier de ...
    ... mise sous tutelle que sa famille avait commencé. J’étais horrifié. Karin n’avait pas de jugeote, mais elle était capable de se débrouiller seule. — Oui, autant qu’une gamine de quatorze ans. Tu veux mon avis ? C’est pas plus mal qu’elle soit stérile. J’arrêtai le golf. Et pour leur prouver, à tous, que Karin était une adulte, je l’aidai à s’inscrire en CAP. Avec ce diplôme, elle pourrait être auxiliaire en crèche ou en école maternelle. Elle réaliserait son rêve. Je ne voulais pas que mon épouse soit femme de ménage. Je passais mes week-ends à lui faire réviser ses maths. Karin n’était pas croyante, mais elle voulait une cérémonie comme dans les films. Ça ne me posait pas de problème. Il n’est pas difficile, même pour un mécréant en seconde noce, d’obtenir une jolie bénédiction à l’église. Ce fut pourtant un tout petit mariage. Sa famille, la mienne. Elle n’avait pas d’amis. Je n’en avais plus beaucoup, et moins encore que je souhaitais inviter. Quelques collègues de part et d’autre. J’avais convié Clémentine. Elle vint au vin d’honneur, félicita chaudement Karin. Brièvement, je fus fier d’avoir eu une telle femme pour première épouse. Elle me regarda ensuite et dit, sans sourire : — Je suis contente que nous ayons divorcé. Je n’ai pas compris si c’était une façon de se réjouir de mon bonheur ou de marquer que nos chemins s’étaient à tout jamais séparés. Peut-être les deux. L’ambiance au repas était lourde et pourtant Karin était heureuse. Elle faisait admirer sa robe, voulut ...
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