Cendrillon, souvenir de Corse
Datte: 16/10/2018,
Catégories:
fhh,
fplusag,
couple,
extracon,
profélève,
vacances,
plage,
amour,
volupté,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Oral
init,
... m’explique son attrait pour les carrières artistiques, ce qui ne me surprit guère, et me dit son désir de devenir architecte, (Jean-Pierre, lui, visait une grande école commerciale et Thomas des études d’anglais). Insensiblement, pourtant, je fais dériver la conversation vers des sujets plus personnels : les sorties, les filles, etc. Je n’aurais jamais osé aborder de telles questions avec les autres garçons, qui m’intimidaient ; mais le délicat Silvio m’émouvait, et je profitai de ce rare moment d’intimité. Silvio me révéla qu’Jean-Pierre collectionnait les succès féminins, que Thomas avait une petite amie… « Et toi, Silvio ? » Ma question sembla l’embarrasser. Il rougit, puis bafouilla : « Non, j’ai rompu il y a quelques mois avec un petit flirt… Mais moi, et puis, vous savez, je suis assez timide et les filles de mon âge, pour tout dire, ne m’intéressent pas… » Je ne sais pas ce qui me prit alors, mais, touchée par cette confidence, et soucieuse sans doute de le réconforter, je lui murmurai : « Allons, ça viendra, ne t’inquiète pas. Et puis, mignon comme tu es, tu auras toutes les petites amies que tu voudras… » « Vous dites ça pour me faire plaisir. En fait, les copains se moquent souvent de moi, en me disant que j’ai un visage de femme ! — C’est qu’ils sont jaloux de la finesse de tes traits, Silvio. Ne les écoute pas : je te parle en femme, tu es très beau, et tu feras des jaloux… et des jalouses !». Pour dissimuler mon embarras – car je m’étonnais moi-même de parler ...
... aussi librement avec un jeune homme qui aurait pu être mon élève –, j’eus un petit rire forcé. Je voulais lui faire sentir que ces mots étaient dénués de toute équivoque, que la différence d’âge entre nous (neuf ans, certes, cela compte à cette période de la vie) interdisait tout malentendu sur la portée de mes paroles. Mais j’avais sans le savoir été trop loin. Silvio, levant les yeux, me fixant avec une fermeté inaccoutumée, eut le courage de me lancer : « Vous aussi, Nathalie, vous êtes belle, vous êtes incroyablement belle et votre mari a une chance incroyable… » Il m’enveloppa, pendant de longues secondes, de son regard chaud, insistant, presque transperçant, mélange de candeur et d’affirmation virile. Dépassée par la situation, je ne savais plus où me mettre. Comme toujours dans ces cas-là, je choisis la fuite et, sans rien dire, mais ayant quelque peine à dissimuler ma rougeur et à calmer ma respiration, j’interrompis la conversation et plongeai les regards dans je ne sais quel magazine féminin… Cette trêve ne devait pas durer longtemps. Il faut maintenant que je me souvienne, précisément, de ce qui s’est passé, de chaque détail. Se souvenir, revivre cette scène, encore présente en moi, qui semble se prolonger encore en ce moment à travers l’étrange frisson que j’éprouve à me la rappeler… Tout d’un coup, Philippe nous interpelle, de sa voix grave : « Eh, les filles, pourquoi n’allez-vous pas nous chercher à manger ? » Après tout ce que Silvio vient de me dire sur ses ...