1. Morgane et Ambrosius (1)


    Datte: 20/10/2018, Catégories: ffh, jeunes, bain, forêt, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, init, portrait, historique, historiqu,

    1208e année depuis la fondation de Rome. Ambrosius Aurelianus maudissait sa bêtise. Il avait pourtant cru faire preuve de prudence – après plus de quatre ans d’absence – en débarquant secrètement en Dumnonia, au sud de la côte bretonne, accompagné seulement d’une petite escorte. Sa légion de vétérans, qu’il avait laissée en Armorique sous le commandement de son second, attendait la construction des nefs qui permettraient la traversée du bras de mer la séparant de la Bretagne. Alors qu’il était encore en Gaule, il avait appris qu’à Londinium, son vieil ennemi le patricien Vortigern avait usurpé le pouvoir et entendait le garder. Qu’il ne reculait devant rien, pas même l’alliance avec les envahisseurs barbares, dont il lâchait ensuite les bandes sauvages sur les terres administrées par ses opposants. Récemment, il avait installé dans le Cantium deux frères, Hengist et Horsa, des Jutes que leur férocité avaient rendus célèbres jusque sur le continent. C’était une de ces bandes qui avait anéanti l’escorte d’Ambrosius et l’avait capturé. Traîtrise. Sacrilège. Infamie. Il ruminait ces mots depuis deux jours qu’il était prisonnier et que nul espoir de délivrance ne se présentait à lui. Comment était-ce possible ? Comment avait-il pu se laisser prendre, lui, le « Maître de Cavalerie », Préfet de Bretagne, fervent chrétien et fidèle à l’Empire ? L’Empire… Le séjour d’Ambrosius en Gaule et à la cour de Ravenne l’avait désenchanté. Sa famille était illustre depuis plusieurs ...
    ... générations, alliée aux plus grandes familles de l’aristocratie locale, et plus récemment à celle du généralissime Constantinius, celui que les légions de Bretagne avaient autrefois proclamé empereur, face à l’urgence des incursions barbares et l’incurie d’une cour impériale qui ne semblait pas se soucier d’une province un peu trop en marge. Il se murmurait qu’Ambrosius était le fils bâtard de Constantinius. Il avait quelques mois, quand le généralissime avait quitté la Bretagne, à peine deux ans quand celui-ci était mort au combat, et pas encore vingt lorsque l’impératrice Galla Placidia l’avait nommé « Maître de Cavalerie » puis Préfet, à charge pour lui d’assurer la défense du territoire contre les barbares saxons, pictes ou jutes. Quinze ans de diplomatie et de politique, pour préserver l’unité intérieure et empêcher que les rivalités des patriciens ne déclenchent une guerre civile. Quinze ans à faire survivre difficilement l’administration d’une province délaissée par Rome, à organiser une évangélisation qui rencontrait quotidiennement une résistance inattendue. Quinze ans de campagnes incessantes, souvent meurtrières : il avait gagné sur le champ de bataille le surnom de Merlinus, « le marteau », parce qu’il se battait avec une énorme masse au lieu de l’épée longue des cavaliers romains, et fracassait sans pitié ses adversaires. Quinze ans à œuvrer pour le retour au glorieux passé de l’Empire. À la Paix romaine. Ambrosius Aurelianus Merlinus y croyait. Il avait tout sacrifié à ...
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