1. Morgane et Ambrosius (1)


    Datte: 20/10/2018, Catégories: ffh, jeunes, bain, forêt, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, init, portrait, historique, historiqu,

    ... cette idée. Il avait épousé l’héritière d’une grande famille sénatoriale, dont les ancêtres – disait-on – étaient arrivés d’Italie avec les premières légions romaines. Un jour, lassé d’attendre le retour d’un empereur et animé par la crainte sourde que la Bretagne fût effacée de la mémoire de Rome, il laissa la gestion de la province aux affidés qu’il jugeait les plus sûrs, confia sa femme et ses enfants à la protection de ses beaux-parents, et s’embarqua pour le continent. Il rejoignit la coalition formée par le consul Aetius – qui tenait alors le destin de l’Empire entre ses mains – et vainquit avec lui les Huns d’Attila. Il apprit beaucoup auprès d’Aetius. Il le suivit à Ravenne, à la cour impériale. Et pendant trois ans, il tenta d’obtenir un peu d’intérêt pour sa terre natale, pour son peuple, pour les Romains de Bretagne. En vain. On l’avait regardé à peine mieux qu’un barbare germanique. Non. C’était pire : les barbares dont la Cour était pleine – et aux plus hautes dignités – l’avaient regardé comme le misérable représentant tout juste dégrossi d’une misérable province dont on commençait à oublier le nom. Ambrosius, humilié, avait haï ces Romains de la veille ou du jour même, qu’il ne voyait que comme des parasites profitant de la faiblesse de leurs augustes Maîtres pour s’emparer des richesses et des terres qui avaient fait la puissance de Rome. Ces chiens galeux se disputaient entre eux la dépouille d’un empire qu’ils déchiraient lambeau par lambeau. Pourtant, ...
    ... l’empereur Valentinien, véritable romain, fils de Galla Placidia, ne valait pas mieux : il l’avait bercé de promesses. Il avait même tenté de l’utiliser contre Aetius qu’il couvrait officiellement d’honneurs. Puis Aetius était tombé : Valentinien l’avait tué de sa main. Écœuré et craignant de subir un sort similaire, Ambrosius était parti à la hâte avec sa légion de vétérans. Il n’était que temps de rentrer chez lui. Mais là encore, il échouait lorsqu’il pensait toucher au but. Lui et ses ravisseurs pénétrèrent dans l’épaisse forêt qu’ils longeaient depuis quelque temps. L’ombre amena avec elle une fraîcheur particulièrement appréciable en cette journée chaude jusqu’à l’étouffement. La densité des arbres et du feuillage retenait l’humidité. La légère brume vaporeuse qui en résultait teintait de bleu les sous-bois les plus sombres, les tirant vers le violet là où le feuillage avait prématurément roussi, brûlé par le soleil d’été. La mousse envahissait tout, des pieds des arbres centenaires, aux rochers enfoncés dans la terre depuis bien avant l’arrivée des Romains sur l’île de Bretagne. Son vert profond luisait étrangement sans capter le moindre rayon de soleil. Ni chants d’oiseaux, ni bruissements d’animaux. La forêt absorbait-elle les sons en même temps que la lumière ? Le choc des armes contre les rivets métalliques des cuirasses rendait un son mat, comme étouffé. Le pas pesant des soldats ne semblait pas émouvoir la terre inerte. Nulle vibration, même infime. Les Barbares, ...
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