1. La photographie


    Datte: 26/10/2018, Catégories: fhh, inconnu, photofilm, intermast, Oral ecriv_f,

    — C’est à cette heure-ci que tu rentres ? Commence mon Nono avec son regard noir. Hum le diable !— Euh quelle heure il est ? Ah 21 heures, ah ouiche, j’ai oublié ma montre. Je m’avance pour l’embrasser, et il m’en empêche. — Où étais-tu ?— Bah, je sais pas … nulle part ? Euh je me rappelle plus ? Ah mais je comprends, je suis en retard. Où est-ce que j’étais ? Attend je cherche….— Tu te fiches de moi ! J’en ai marre de toi. Barres-toi ! Vocifère-t-il l’œil enflammé du tigre. Qu’il est beau quand il est en colère mon Nono d’amour …. Mais là, ça marche pas de lui faire un câlin … un petit bisou de rien du tout …. Un tout petit …. Un petit dîner aux chandelles … Si, si, j’ai acheté du saumon fumé et des blinis … Et même qu’il y a du citron… et du champagne… Je promets que je ferais attention à l’heure à l’avenir … je suis distraite … je n’y peux rien … je pleure …. Non non, je veux rester là … Il claque la porte et je me retrouve dans l’escalier noir. Je pleure … tambourine la porte d’entrée … elle est fermée … je pleure…. Il est trop tard… Je ne peux pas sortir dans la rue… Je n’ai pas d’argent… rien…Ça fait une heure…… il n’ouvre pas…. Je pleure… J’ai froid…. Je suis toute seule … dans le noir … je pleure. Tout à coup, j’aperçois un filet de lumière tiède s’agrandir doucement à l’étage inférieur, une silhouette sombre s’avance à pas de félin dans l’escalier et me tend la main : — Venez ! Je suis docilement mon protecteur sans mot dire qui m’assoit dans un large canapé en cuir ...
    ... noir auprès du feu de cheminée et me tend un verre composé d’un mélange vanillé et brûlant au fond de la gorge. Je suis surprise de m’apercevoir que la porte d’entrée est restée entrouverte, mais mon esprit est soudain captivé lorsqu’il sort une photo de son portefeuille et dit avec un accent latin : — Cette image mé fait rêver despuès longtemps ! Puis il traverse l’atmosphère tamisée de ses pas légers. Vêtu de noir de la tête aux pieds, les cheveux noirs bien lissés, la silhouette de l’homme contraste avec la luminosité rousse de la pièce. Le rougeoiement du feu lèche langoureusement les murs blancs, la moquette blanche, les tableaux aux couleurs vives. L’âtre, unique lumière, rend l’atmosphère étrangement calme et apaisante tout autant que cette photographie de moi qu’il tend…. Enfin, d’une partie de moi…. Disons, d’une partie intime …. Je me demande bien comment il peut être en possession de cette image ? … Je me souviens avoir envoyé des lettres de réconciliation à Nono avec cette photo… Ah oui … Et ensuite ….. Le voisin a volé la correspondance … c’est ça … — J’ai trouvé dans ma boite dé lettres, il y a deux mois environ, dit-il posément oune ènvéloppe qué né m’était pas adressée, et qué sentait bon. Jé mé souis permis dé l’ouvrir et j’ai découvert votre joli derrière, ajoute-t-il d’un air narquois. J’approuve la bouche ouverte : — Ah !— Vous avez oun beau pétite cul, annonce-t-il en s’approchant nonchalamment et il s’assied tout contre moi. Sa cuisse touche la mienne, ...
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