1. Fondu enchaîné à l'Université


    Datte: 28/10/2018, Catégories: fh, hplusag, profélève, exercice, regrets, prememois,

    ... toujours eu en mémoire les… vestiges de notre rencontre !— Comment aurais-je pu oublier ? Tu étais si… attachée.— Attachée à vous ? Ou attachante ?… Pourquoi ne répondez-vous pas ? Vous pensez qu’en me fixant de cette manière, je vais lire dans vos pensées ?— Je n’en sais rien. Parfois tu es vraiment redoutable de perspicacité. Un verre ?— Pourquoi pas ?— Alcool ?… ok alors… Martini ?— Pourquoi pas ?— Tiens.— Merci. Je peux vous appeler Lionel, alors ?— Je crois que tu t’es déjà passée de ma permission… Et comme tu l’as si subtilement souligné, je ne suis plus ton prof, depuis longtemps. Nous ne sommes plus que… nous. Deux adultes ayant partagé par le passé une année scolaire puis… des moments… parfois intenses.— Intenses, oui. Quoi que ç’ait été, ça ressemblait furieusement à l’idée que je me fais de l’intensité… Et vous rappelez-vous m’avoir obstinément tourné le dos, dans les années qui ont suivi ?… Non ? Ah, je vois bien à votre regard que je commence à m’aventurer en terrain miné… J’ai essayé de vous contacter, par la suite, vous en souvenez-vous ? Quand j’ai eu fini de démêler l’écheveau de mes émotions et des événements qui m’ont marquée à vie… Quand il me fallut absolument des réponses.— Rrum-hum. Oui. Je m’en souviens. Une lettre. Touchante, d’ailleurs, je ne te l’ai jamais dit, c’est vrai. Ça tombait mal.— Bien sûr.— Pourquoi ce ton sarcastique ?— Parce que ça tombait toujours mal. Pardonnez donc mon peu d’empressement à déballer mes… pensées… quand il vous a enfin ...
    ... plu de me le demander, récemment. Tenez, votre verre. Je n’ai plus soif, pas la peine de vous lever. Je commence même à étouffer. M’en voudrez-vous si je me tire de votre maison, Lionel ?— Aline…— Oui, je sais. J’ai l’impression de me conduire comme une parfaite revancharde. Dieu sait que ce n’est pas ce que j’ai voulu. Ce que je voulais, c’était vous entendre m’expliquer ce qui vous a pris. Et même… j’aurais aimé des excuses pour le comportement que vous avez eu avec moi. Dès que j’ai eu mon bac, ça a été… différent.— Je ne sais pas trop à quel moment ça a…— Oui ?— Je ne sais pas trop… je ne savais pas comment te dire… Enfin, tu comprends, n’est-ce pas ?… Je ne savais pas… quoi dire. J’espérais m’être trompé.— À quel sujet ? Sur mes prétendus sentiments pour vous ?— … Oui.— Et qu’espériez-vous ?— Dois-je vraiment…— Pourquoi pas ? Je ne crois pas avoir encore envie de vous le demander, à l’avenir. Et je n’ai plus besoin de ça pour avancer dans ma vie, désormais. Déballons les secrets, et n’en parlons plus, qu’en pensez-vous ? Donc, qu’espériez-vous ? Vous être trompé ? Sur quoi ? Sur mes sentiments ou… sur mon manque de sentiments ?— Aline… je ne peux pas parler de ça… vraiment pas. Je n’y arrive tout simplement pas. C’est une période de ma vie dont je ne suis pas forcément très fier.— J’espère bien ! C’est sûr qu’entre vos joints, vos picoles, et vos… allons, usons d’artifices – vos « envies » d’adultère, le moins qu’on puisse dire c’est que vous fêtiez bien la trentaine ! ...
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