Romane, la gothique
Datte: 29/10/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
inconnu,
nympho,
fépilée,
bizarre,
Collègues / Travail
collection,
Oral
fgode,
BDSM / Fétichisme
piquepince,
init,
... grimaçant hideusement ; et les rares visiteurs des hautes cimes urbaines savent admirer la finesse des traits et des ciselures en ces lieux sacrés. Elle avait déjà croqué plusieurs dizaines de ces portraits, d’une main sûre, d’un œil exercé de future professionnelle de l’art du bâtiment. Moi, j’étais là pour réaliser quelques photos qui devaient servir à de futurs restaurateurs de volutes de pierres. Quand, au détour d’un des passages hasardeux qui longent la toiture et vous promènent entre l’univers minéral et le vide, je tombais nez à nez avec Romane. Me croyant seul visiteur à déambuler en funambule en ces hauts lieux, la rencontre avec cette jeune femme, son accoutrement et sa mine faillirent me faire glisser sur une plaque de cuivre, luisante de rosée matinale. L’encorbellement qui nous réunissait était si étroit que j’ai dû attendre qu’elle finisse son travail pour qu’elle puisse me libérer le passage. Alors, je suis resté là, un long moment, à la regarder. De discussion, d’échanges de paroles, il n’y en eut quasiment pas ou si peu. Insignifiants furent nos quelques mots échangés. De simples civilités. Quelques remarques professionnelles, peut-être. Mais pas de conversation suivie. Du moins ce jour-là. Par un nouveau hasard, je devais retrouver Romane quelques jours plus tard. Nous étions toujours suspendus entre les cieux et la terre. Elle, son carnet de croquis à la main. Moi, mon matériel de photographie en bandoulière. Nous étions dans la flèche de la cathédrale qui ...
... domine le parvis, à plusieurs dizaines de mètres en-dessous. Je grimpais et progressais avec précaution dans un très étroit escalier, entouré d’une dentelle de pierre. De temps à autre, par les ajours, je pouvais glisser mon buste pour admirer de plus près telle ou telle sculpture, quand je me suis heurté aux semelles de Romane. Elle avait coincé ses fesses dans un jour et, le buste hors de l’ouvrage, s’ingéniait à croquer un monstre. Là encore, je dus patienter. À force de temps, tout en attendant qu’elle achève son travail, j’arrivai à l’apprivoiser. Alors qu’elle se contorsionnait pour reprendre pied sur l’escalier, avec une figure encore plus blafarde qu’à l’accoutumée, elle me fixa rendez-vous le soir même dans une des tavernes qui cerne l’édifice. Presque à l’heure dite, j’entrai dans la taverne. Un bruit assourdissant, un écran dense d’une lourde fumée me firent un accueil. Je restai un long moment sur le seuil pour habituer mes yeux, mon odorat et mes oreilles à l’ambiance générale. Autour de tables surchargées de chopes de bières, les groupes s’amassaient, discutaient, braillaient, riaient. Dans une lumière rendue sciemment parcimonieuse par les propriétaires des lieux, je pouvais distinguer quelques figures : toutes avaient de quoi faire fuir le plus téméraire des soiffards. Visages blêmes, lèvres outrancièrement fardées de rouge vif et violent ou de noir profond. Vêtements se fondant dans l’éther de l’ombre qui régnait dans la salle. Les garçons et quelques filles ...