1. Babou


    Datte: 29/10/2018, Catégories: gros(ses), grosseins, fh, pénétratio, copains,

    ... demi. Il n’y avait pas un chat dans la turne mais, malgré ça, elle ne semblait pas trop dans son assiette. Une fille à l’allure de camionneur qui travaillait dans un routier, c’était plutôt cocasse. Elle avait vraiment des épaules très larges et un cou de taureau. — Alors, comme ça, tu es toujours à Saint Just ?— Bin oui, comme tu vois.— Et tu vis toujours à la ferme ?— Oh non, ça c’est fini, je ne suis plus chez mes parents, maintenant j’ai mon petit chez moi en plein centre.— Tu es plus tranquille.— Comme ça, au moins, je ne me dispute plus avec ma mère…— Et les autres de la bande, tu les vois toujours ?— De temps en temps, surtout Mathieu et Pauline, ils se sont mariés.— Fichtre ! Les temps changent. À une époque ils ne pouvaient pas trop se saquer.— Et puis parfois aussi Rachid, lui est devenu gendarme.— Pas possible ! Rachid, gendarme ? On aura vraiment tout vu.— Et toi, comment vas-tu ? Tu fais toujours médecine ?— Pas médecine, pharma.— Oh, excuse-moi. L’autre jour, j’ai rencontré ton père, il est venu fêter quelque chose avec des collègues de boulot. Je lui ai demandé des nouvelles de toi. Je crois qu’il est vraiment très fier de son fils.— Sacré papa ! Nous n’avions plus grand-chose à nous dire. Babou semblait gênée, elle esquissait un sourire puis baissait les yeux, se tordait les doigts avec son autre main, le regard un peu fuyant. Finalement, elle a profité de l’arrivée de clients pour me laisser tomber. J’ai repris un demi en observant du coin de l’œil les trois ...
    ... types braillards qui vidaient verre sur verre au comptoir, en racontant de grosses conneries. — R’sers-nous-en un, Babette, tu mettras ça sur ma note, qu’ils disaient. Et ma copine d’obtempérer sans rien dire. De temps en temps, elle jetait un œil vers moi, nos regards se croisaient, elle esquissait à nouveau un sourire incertain, en souvenir du bon vieux temps… Les types sont finalement sortis et je l’ai rejointe près du zinc pour payer l’addition et prendre congé. — Tu dois en voir des vertes et des pas mûres dans ce métier, ai-je cru bon de m’apitoyer.— C’est une question d’habitude, à force on y fait plus gaffe et puis il y a quand même de bons moments.— Bon, ben je vais te laisser ma Babou…— Au fait, ça dirait de venir manger chez moi ce soir ? demanda-t-elle soudainement avec fébrilité, alors que j’allais partir.— C’est à dire que… ma mère a déjà prévu.— Bin, alors demain soir si tu préfères… ou alors après-demain, comme tu veux ? Une soirée avec elle, à ne pas trop savoir quoi dire, cela ne m’enchantait pas plus que ça. — Ça me ferait vraiment plaisir, insista-t-elle lourdement. Nos regards se sont croisés et j’ai compris qu’elle avait l’air d’y tenir. Alors, bonne pâte, j’ai accepté : — Demain soir si tu veux, après je repars sur Lyon.— Je ne travaille pas le mercredi après-midi… Alors, tu viens quand tu veux. Vers 19h, si tu veux. Tu aimes le poisson ? Ça te dirait un poisson en papillote ?— Ne te casse pas trop pour moi.— Teuh, teuh, teuh, pour une fois qu’un ancien ...