Les moulins de mon coeur
Datte: 04/11/2018,
Catégories:
ff,
extracon,
Collègues / Travail
caférestau,
amour,
jalousie,
Masturbation
Oral
69,
amourdura,
... dévorons silencieusement des yeux mains jointes sur la table. Elle me caresse l’intérieur de l’avant-bras du bout des doigts, faisant instantanément naître une vague de désir en moi. Je dépose un baiser sur le dos de sa main. Ni l’une ni l’autre ne sait comment engager la conversation. C’est elle qui se lance de la façon la plus banale qui soit : — Ça va, toi ? Ma réponse n’est pas plus originale : — Maintenant que je suis là, oui… Pour le reste disons que… ce n’est pas simple.— J’imagine que ce que tu vis n’est pas facile à gérer.— C’est pas simplement un problème de gestion, c’est plus compliqué que ça.— Écoute Karine, si tu veux rester avec elle, ne lui dis rien. Nous continuerons à passer de bons moments ensemble, en cachette, ça a son charme aussi. Tout cela durera ce que ça durera. Je ne te demande pas de choisir. Par contre, tu cours le risque qu’elle s’en rende compte.— Ce que je vis avec toi est fort, très fort, je ne veux pas passer à côté, je ne veux pas le galvauder.— Qu’est que tu veux dire ?— Que c’est aussi une question de sentiments. Elle me sourit, silencieuse. Je sens que le moment est venu de parler sérieusement, Je me lance : — Ce que j’éprouve pour toi c’est… Les mots ne sortent plus, Alexia attend la suite. Je la sens à la fois émue par la révélation que je m’apprête à lui faire et amusée par mon embarras. Son regard et ses caresses m’encouragent. — Je t’aime, dis-je en baissant les yeux. D’un doigt sous le menton, elle me relève le visage et s’approche ...
... : — Moi aussi, je t’aime. Je me souviendrai toute ma vie du baiser qui suivit. Ma décision est prise, mais passer à l’acte, c’est autre chose. Samedi matin. J’ai encore passé une mauvaise nuit. Il fait un peu gris dehors. Je ne sors pas sur le balcon pour boire mon thé. Je suis assise à la table de la cuisine, les yeux dans le vague. J’angoisse à l’idée de ce qui va se passer. Il est prévu que nous allions demain chez les parents de Bénédicte. Je sais déjà que ça ne se fera pas. Je prépare des phrases dans ma tête mais la difficulté n’est pas dans ce que je vais dire mais de me décider à le dire. Je sens que Bénédicte arrive derrière moi. Elle m’enlace. — Ma pauvre, tu as encore mal dormi ? Elle glisse sa main entre mes cuisses, vers mon sexe. Je ne la laisse pas faire. — Écoute, ça fait des jours que je recule le moment de te parler mais là, je n’en peux plus. Dans son regard interrogateur je discerne encore une étincelle d’amusement. Ce sera la dernière que j’y verrai. Je prononce les mots cruciaux : — J’ai rencontré une fille. Je l’aime. Toi et moi c’est fini ! C’est bien la peine de penser par avance à de jolies phrases pour finalement être d’une telle brutalité. Elle a un petit rire nerveux mais je vois les larmes monter dans ses yeux. — Tu… enfin tu… tu es sérieuse ?— Oui ! J’ai envie de fuir son regard, je me force à le soutenir. Je lui dois bien ça. À elle, à moi, à Alexia aussi. J’ai pris une décision, je dois l’assumer. Les larmes commencent à rouler sur ses joues. ...