1. Les moulins de mon coeur


    Datte: 04/11/2018, Catégories: ff, extracon, Collègues / Travail caférestau, amour, jalousie, Masturbation Oral 69, amourdura,

    ... — C’est qui cette fille ?— Tu ne la connais pas.— C’est pas ma question ! elle crie presque.— Qu’est-ce que ça change pour toi de le savoir ?— Tu ne voudrais pas le savoir, si tu étais à ma place ? L’argument me convainc. — C’est la fille que tu as remarquée dans le magasin, le jour où j’ai acheté la robe.— Et vous vous connaissez depuis longtemps ?— Non, on s’est rencontrées ce jour-là.— Bravo ! Vous avez fait vite. Tu as fait l’amour avec elle ?— Oui.— Et moi ? Tu as pensé à moi ? Qu’est-ce que je deviens ? J’ai essayé de masquer mes émotions mais à cette question si simple et pourtant si évidente, je ne peux résister. Les larmes me montent aux yeux à moi aussi. Je me fais l’effet d’être la reine des salopes. Si on fait abstraction des sentiments, je vire la fille avec qui je vis depuis neuf mois parce que j’en ai rencontré une autre. Bénédicte reste d’une dignité admirable. J’ai vraiment le mauvais rôle. — Bien sûr que je pense à toi. Ça n’a pas été une décision facile à prendre.— N’attends pas que je te plaigne surtout.— Je ne te le demande pas. Tu sais, je ne te chasse pas ; tu peux rester ici quelque temps si tu veux.— Dans la pièce où on met le linge à sécher ? Celle où je devais dormir quand tu m’as invitée la première fois et où je n’ai jamais dormi ? Pendant ce temps-là, tu comptes faire venir l’autre dans ton lit ? J’ai ma fierté, figure-toi. Je sais ce que j’ai à faire. Elle finit sa phrase en criant. Les larmes coulent sur ses joues. Elle sort de la cuisine. ...
    ... J’entends les portes des placards, les tiroirs, les fermetures des sacs. Elle revient, déjà habillée, chercher un sac poubelle qu’elle ramène rempli quelques minutes après. — Tiens ! Tu jetteras ça. Il y a longtemps que je voulais faire du tri, comme ça c’est fait. Elle rassemble ses sacs dans l’entrée. Les derniers mots qu’elle m’adresse sont : — C’est bon, la place est libre. Salut ! Elle est en larmes, moi aussi. La porte claque. Une page de ma vie vient de se tourner. J’erre dans l’appartement, un peu sonnée. Certaines piles de mes vêtements sont tombées au sol, un tiroir de la commode est posé sur le lit, son contenu étalé en vrac. Je remets tout en ordre, ce qui me donne l’occasion de voir le vide qu’elle laisse. Le sac poubelle qu’elle a rempli est toujours dans la cuisine. Par curiosité je l’ouvre ; il contient surtout des vêtements qu’elle portait avant de vivre avec moi. C’est bête mais ça me fait plaisir. Je vais pour le mettre au bas du placard qu’elle occupait. Je verrai plus tard ce que j’en ferai. Je quitte le débardeur et la culotte que je portais cette nuit pour prendre une douche, une très longue douche, très chaude. La sonnerie du téléphone me sort de salle de bains. C’est le père de Bénédicte. Il veut savoir ce qui se passe : sa fille est rentrée bouleversée, en pleurs avec toutes ses affaires ; elle s’est enfermée dans sa chambre et ne veut rien dire. — Elle vous dira ce qu’elle aura envie de vous dire. Inutile de me poser des questions.— Et moi qui te ...
«12...242526...»