1. Un jour à Paris


    Datte: 08/11/2018, Catégories: fh, extracon, hotel, Oral pénétratio, fsodo, tutu, amourcach, extraconj,

    Le texte qui va suivre, et que je propose de vous faire partager, n’est pas un récit fictif. Il s’adresse au départ à un homme qui fut un tendre ami d’enfance ; nous nous sommes perdus de vue pendant vingt-cinq ans, puis il m’a retrouvée grâce au net. Nous habitons très loin l’un de l’autre. Mariés chacun de notre côté, et n’ayant aucune intention de chambouler nos vies respectives, nous sombrons néanmoins depuis quelques semaines dans un merveilleux bouleversement des sens… Mercredi, 10 H 30. Nous voici à la date et à l’heure prévues. Après deux mois de retrouvailles écrites, nous allons nous connaître en chair et en os. Ma voiture est garée au parking le plus proche, je suis sur l’esplanade de Notre-Dame. Et je te vois qui arrive. Souriant. Tu es probablement aussi noué que moi à l’intérieur. Je viens à ta rencontre. Et ce qui devait se produire arrive. Plus nous avançons, plus nous nous apercevons que nous ne nous approchons pas de la personne que nous avons imaginée, mais de quelqu’un d’autre. Une personne nouvelle. Elle a des points communs avec les photos échangées, mais nous y avons tellement associé nos visions personnelles que nous sommes déstabilisés. Et on le sait. C’est très étrange, même si nous nous y étions préparés. Alors se mêlent le plaisir de ces retrouvailles complices et le malaise de cet inconnu, en face, qui va obliger chacun de nous à faire le deuil de ses délires égoïstes. Je suis très troublée et je sens bien que tu l’es aussi. Nous voilà à un ...
    ... mètre l’un de l’autre. On a le même réflexe : pas de baiser sur la bouche, trop décalé dans ces circonstances ; pas d’affreuses bises sur les joues, tellement débiles après ce qu’on connaît l’un de l’autre. Alors on se prend dans les bras, à l’anglo-saxonne. Ça fait du bien tout à coup, ce premier contact au corps à corps. Mais l’étrangeté persiste. Nous aurions dû nous en persuader davantage, les vraies personnes que nous sommes nous étonnent. Bon. Il va nous falloir un petit moment de flottement pour prendre cette nouvelle donne en compte. Et pour savoir ce que, du coup, on attend de cette journée. En même temps nous sommes intelligents et nous ne voulons pas passer à côté de cette rencontre. Alors je ne sais plus lequel de nous deux propose de faire une promenade autour de l’île, mais nous voilà partis. Nos corps bougent, ce qui laisse le temps à nos cerveaux de se recaler et de s’adapter à cette situation. On est côte à côte mais on ne se touche pas. Et on se raconte. Tu me parles de toi, de ton travail, de tes filles, de ta maison. Je te parle de moi, de mon chat, de ma région. Et puis on se met à parler de sujets communs, la guitare, nos souvenirs d’enfance, les excuses trouvées pour notre escapade d’aujourd’hui, certaines envies frustrées qui font écho en l’autre, quelques moments forts partagés à distance ces derniers jours. On se sent finalement, peu à peu, redevenir complices. Et, à reparler de sujets qui nous ont titillés, on retrouve en nous le délire commun de ces ...
«1234»