1. Félline - Une BioXXXgraphie (1)


    Datte: 11/11/2018, Catégories: Hétéro

    ... Félline et Jean s’étaient rencontrés dans un stage d’escalade en Auvergne. Ils avaient sympathisé. Elle étudiait l’histoire. Lui, les mathématiques. Il travaillait sur sa thèse. Elle n’aurait pas cru, à le voir, qu’il suivait un cursus aussi austère. Outre sa musculature d’athlète, Jean affichait cette mâle beauté des meneurs-nés. Nulle affectation en lui, pas de trace de cette vulgarité que tant de garçons confondent avec l’audace ; mais une confiance calme, une assurance silencieuse, qui infusait dans tous ses gestes et que seule une intelligence supérieure conférait. Il ne riait pas aux plaisanteries gauloises lancées par le moniteur. Peu loquace, d’ailleurs, mais tout ce qu’il disait intéressait Félline, et souvent la faisait rire, surtout quand il sortait tout à trac de sa réserve pour décocher un trait d’autodérision toujours bien mesuré, et toujours juste. Trois jours durant, Félline s’était demandée si elle lui plaisait. Elle se savait dotée d’un joli sourire et d’une intelligence correcte : sa mention « bien » au bac, dix mois auparavant, en témoignait, ainsi que ses résultats brillants aux premiers partiels. Elle n’avait pas majoré sa promo, coiffée au poteau par une étudiante perpétuellement silencieuse, au visage ingrat, affublée d’un nez lourd, de lèvres épaisses et de cernes toujours apparentes, comme si elle n’avait pas dormi depuis des années. Tout le contraire de Félline, grosse dormeuse, qui affichait un visage rayonnant de tonus ; mais elle était bien ...
    ... loin de rivaliser en beauté avec Flora, la plus jolie fille de la fac. Presque tous les jours, devant son miroir, Félline regardait son corps avec un agacement mêlé de satisfaction. Aucune tare, certes. Aucune marque déplaisante, aucun de ces détails disgracieux qui sitôt repérés monopolisent l’attention. Sa stature longiligne malgré sa petite taille garantissait un ventre plat, des cuisses longues et galbées, des chevilles et des poignets délicats. Elle garantissait aussi, hélas, un petit 85A. Parfois, Félline se disait qu’à part les mamelons corail bien proportionnés et la toison qui obscurcissait son sexe, tranché net dans son pubis comme d’un coup de sabre, on aurait juré qu’elle était à peine sortie de l’adolescence. Alors, quand étaient venues ses premières règles et qu’elle eut compris qu’elle n’arborerait jamais l’opulente poitrine de sa sœur aînée, Nina, Félline décida qu’elle développerait d’autres appâts. Elle donna presque toute son énergie au sport. Outre les cours ordinaires, elle avait rejoint d’association sportive du lycée en option escalade ; et elle s’engagea à corps perdu dans la gymnastique. Elle vit, en deux ans, sa musculature se développer, sa souplesse atteindre des prodiges. Avec ses huit heures d’entraînement par semaine, son niveau suffit pour se présenter en compétitions nationales. Ce travail énorme n’avait pas développé sa poitrine, au contraire, mais elle y avait gagné des fesses musclées, rondes, irrésistibles. En Terminale, elle avait décidé de ...
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