1. Tendresses et surprises océanes


    Datte: 14/11/2018, Catégories: fh, voisins, vacances, bain, Oral 69, pénétratio, occasion,

    Depuis plusieurs années je viens, une quinzaine durant, interrompre les rigueurs hivernales, ici, à Lanzarote, plus exactement dans le minuscule village de Playa Quemada, la plage brûlée. Grâce à une amie, je loue l’une des cinq petites maisons mitoyennes qui ne sont séparées de la côte que par cette voie sans issue que les autorités locales ont pompeusement et récemment baptisée « Avenue Maritime ». Comme lors de mes précédents séjours, je cherche à m’y éloigner des sollicitations du monde, à me reposer peut-être, mais surtout à me libérer l’esprit des scories qu’y accumule la vie quotidienne en perdant mon regard sur l’immensité azur du ciel, les étendues céruléennes océanes et l’aridité des terres noires. Cette seconde moitié de ce mois de janvier répond délicieusement à mes attentes et même les vents si puissants et constants sur l’archipel font relâche, laissant au soleil tout loisir d’attiédir l’air tant que l’eau. Je flotte ainsi dans une sorte de liquide amniotique qui va, je l’espère, assurer ma renaissance. Levé aux aurores, je traîne mes galoches sur les flancs d’un volcan, et ils ne manquent pas sur l’île. Ma balade matinale s’achève aux alentours de treize heures, puis après un frugal déjeuner, je m’attache à écrire selon l’inspiration du jour quelques lignes ou quelques pages. Bref, une retraite quasi monacale, d’autant plus que les deux habitations qui encadrent la mienne restent momentanément libres de tout occupant. J’écris essentiellement ces derniers ...
    ... temps de courts récits érotiques tout en réfléchissant à un roman que je n’achèverai probablement jamais, mais en vue duquel je continue à accumuler des notes. Depuis mon arrivée, je me sens le cerveau un peu éponge, capable certes d’absorber les beautés âpres du pays bien que parfaitement stérile quand il s’agit de les éjaculer sur le papier en dépit de la force ou de la manière dont je pressure ladite éponge. Pour écrire, il est nécessaire que je me sente emporté par mon sujet, qu’une épine fichée dans mon esprit me titille et me gratte, crée un abcès qu’il me faut ensuite purger sur un papier vierge ou selon des techniques plus contemporaines sur le disque dur de mon ordinateur. Je suis aujourd’hui à trois jours de mon retour quand, en cours d’après-midi, j’entends du bruit sur la terrasse contiguë. Jetant un coup d’œil par-dessus le muret, je découvre deux superbes jeunes créatures allongées sur leur transat, les yeux fermés. Elles ont dû investir les lieux pendant ma promenade matinale. Leurs traits sont si semblables que je suis d’abord tenté de les tenir pour jumelles. À y mieux regarder, je constate que plusieurs années les séparent, il doit s’agir d’une grande sœur et de sa cadette. C’est amusant, elles portent les mêmes vêtements que la plus jeune décline en blanc et l’aînée en rouge. Détail troublant, dans leur béate somnolence, elles resserrent et desserrent les cuisses dans un mouvement machinal, rythmé par le bruit des vagues s’échouant sur la grève. Je les imagine ...
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