1. Tendresses et surprises océanes


    Datte: 14/11/2018, Catégories: fh, voisins, vacances, bain, Oral 69, pénétratio, occasion,

    ... l’impression que les deux me courtisent. Elles me causent oubliant que je ne comprends pas un traître mot à leurs discours et que Babel est passée par là. Je réponds comme je peux, entremêlant mes rares ressources d’espagnol avec une abondance de gestes, pitreries, simagrées et sourires. Moi, d’habitude si confiant dans mon verbe quand il s’agit de séduire, je me sens, en ces circonstances, quasi mutilé. J’en profite pour les détailler : même imposante coiffure d’ébène relevée en casque, mêmes yeux sombres à l’iris doré brillant d’un éclair malicieux, même peau légèrement duveteuse au teint mat et cuivré, même menton volontaire et carré, même buste conquérant qui se passe de renfort et pointe fièrement des tétons qui marquent leur érection à travers le coton des tee-shirts. Les différences ne sont que nuances : des traits qui s’empâtent à peine, une très fine patte-d’oie vaguement esquissée, un ventre un brin replet et un corsage plus lourd et tendu accusent les quelques années supplémentaires de l’aînée. De toute évidence, les deux belles s’appliquent à cultiver leur parenté. Il n’est jusqu’aux rimmel et rouge à lèvres qu’elles ne se plaisent à partager. Lorsqu’un serveur vient flamber la carapace de sel avec un anisé qu’il appelle Pernod, puis qu’il la fracture pour en extraire des filets goutteux, je sens une jambe se glisser entre les miennes. Le contact n’est pas accidentel, son insistance le prouve. Voilà donc les sucreries servies avant le plat principal. C’est, à ...
    ... n’en point douter, Maria qui m’entreprend, car à ce moment elle me regarde de ses yeux implorants quêtant mon assentiment. Je résiste d’autant moins à cet appel de détresse que je suis moi-même affamé et je serre ardemment ce mollet annonciateur d’autres plaisirs entre les miens. Ce jeu, qui se prolonge ensuite, m’enchante certainement, mais encore me flatte et allume des désirs plus fantasques. Je n’ai qu’exceptionnellement passé aussi agréable soirée, grimaçant sans interruption afin de pallier l’insuffisance de mon vocabulaire, réinventant le langage des sourds et surtout, surtout, souriant jusqu’à distendre les commissures de mes lèvres qui en deviennent douloureuses. Au dessert, alors que la cheville si aimablement provocatrice se retire, je leur demande si elles sont sœurs ou cousines, ce qui les fait éclater de rire. Vicenta m’explique qu’elle est la« madre », maman et que Maria Dolorès est sa « chica », fille. Mon incrédulité lui cause évidemment une très vive satisfaction. Nous rejoignons nos gîtes qui ne sont hélas qu’à quelques centaines de mètres du Salmarina. En ce qui me concerne, je poursuivrais volontiers cette promenade en escortant mes deux séduisantes compagnes et Maria tout spécialement. Je les invite à déguster un dernier verre dans mon enclos, mais, contre toutes les attentes qu’avaient suscitées des frôlements affriolants, elles me font signe qu’elles préfèrent désormais aller dormir. Je m’installe donc seul sur ma terrasse dans une obscurité presque ...
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