1. Les heures perdues (1)


    Datte: 18/11/2018, Catégories: Divers,

    ... a belle lurette que je l’aurais cherché. Ah ! voilà ! L’orage s’éloigne et la pluie se calme. Je dois rentrer, je dois rester… présentable ! Si jamais il venait sonner à la porte ! Il me faut remonter la rue, mais cette fois sans me mouiller plus que je ne le suis. Mes pensées se perdent dans des moments lointains. Des moments ? Plutôt devrais-je dire… dans un court instant, fragile, éphémère, rêvé peut-être ? Je ne sais plus et ma mémoire me fait défaut. Alors je cours, juste assez vite pour ne pas casser un talon. — oooOOooo — Les effleurements, je les ressens, si réels, si… tellement tendres. La bouche qui embrasse mon cou embrase aussi mes sens. Mes parents qui dans le salon… c’était donc un rêve ? Alors qui est là, dans mon lit, contre moi ? Oh, Eddy ! Eddy, j’aime tes caresses. C’est, tu es sublime et je laisse mon corps s’ouvrir au désir que tu lui insuffles. Tu sais ce que je voudrais là ? Que tu m’embrasses, plus comme une petite fille, pas comme celle que tu imagines, non ! Comme une femme, pour que tu me laisses encore croire une seconde… Que je sois embrassée de la même manière que tu embrassais maman, un baiser de femme, donné par un homme. Et mes doigts désormais se crispent sur un mât. Je n’ai jamais rien senti de pareil. Le corps se tend, le sien, le mien aussi finalement. Et enfin c’est en lieu et place de ses mains, deux lèvres qui aspirent un de mes tétons. La sensation est très mitigée, entre peur, douleur et appréhension ! Mais je fonds. Oui ! C’est le ...
    ... bon mot, je me liquéfie. Les lippes sont maintenant bien ancrées sur des promontoires bien moins développés que ceux qu’il a sucés plus tôt dans la soirée. Quelle importance ? Ces baisers différents m’enivrent d’une attente impatiente. Et si les dents mordillent, c’est pour mieux me faire glousser. Puis les doigts eux, se sont éloignés de mon visage, ils sont en route pour une destination… vierge de toute intrusion… encore. Elles ont ouvert une route vers mon nombril, lentement, sans cesser d’être très douces, et je berce sur l’oreiller ma tête. Celle-là, pleine de ces images qui y tournent en boucle, de corps emmêlés. Et mes soupirs sont plus profonds Sur la plage de mon ombilic, un court instant, un index téméraire vient rouler au bord du cratère bien dessiné ! Ce n’est que pour s’enhardir et continuer sa route en joyeuse compagnie de ses inséparables frères. Cette fois ce n’est pas le sombre buisson qui va stopper un élan pris depuis si loin. Et soudain, seuls le haut de mon crâne et mes talons touchent encore le lit. Le reste de mon corps n’est plus qu’un immense pont. Eddy… n’arrête pas, surtout n’arrête pas. Si ma prière est muette, mon ventre lui réclame sans que j’en saisisse vraiment le mécanisme. Il est trop tôt ? Trop tard ? Je ne veux pas, mais je suis prête ! Je refuse dans ma tête ce que mon ventre lui a déjà accepté. Les câlins se prolongent, les va-et-vient d’un lutin ouvrent une voie royale à cet Eddy et j’ai le sentiment que l’humidité ambiante des lieux lui ...
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