InConscience
Datte: 23/11/2018,
Catégories:
fh,
ff,
fbi,
fagée,
couple,
amour,
fsoumise,
fdomine,
nostalgie,
... :Tous les deux vous avez été minables, mais vous m’avez construite aussi… et Toi, oh, pendant combien de temps n’avais-tu pas reparu ? Tu étais obsédé par ta musculature mais tu jouissais en riant. À défaut d’être bon, tu étais touchant… Le son montait, sa pression sanguine aussi, sa poitrine se soulevait en cadence… Finies les questions à son âge, elle souriait à son passé, à ses imperfections, à ses erreurs ; elle voyait défiler devant elle les visages de ceux qu’elle avait ravagés, elle s’en excusait silencieusement, elle aurait dû savoir qu’ils étaient trop fragiles pour elle et leur éviter d’être broyés dans sa quête du plaisir. Elle leur avait ouvert des portes vers une sensualité qu’ils ne pouvaient accepter, pardon, oh pardon, les violons sifflaient et ses deux amours entraient dans sa gare personnelle. Les mains de Carla tenaient encore sa nuque, Yvan enfonçait ses reins de sa verge bandée pour elle. Ils étaient là, réunis, ils lui faisaient l’amour comme des déments, le feu courait dans ses vieilles veines, des paysages explosaient de couleurs dans sa tête. Partout où elle allait, ils étaient avec elle, le sable du Sahara glissait entre leurs corps enchevêtrés, quelle bouche dévorait sa langue ? Qui mordait son ventre et mettait le feu à sa chair ? L’humidité de l’Irlande, le sexe ouvert de Carla sur son visage ; la chaleur de l’Espagne, Yvan qui la tenait serrée contre lui en jouissant ; les îles grecques, l’affrontement du blanc des bâtisses et du bleu miroitant ...
... de la mer, cette odeur d’olivier et de thym, sa peau qui se déchirait, ce sang versé qui ravivait sa rage de plaisir. Le sommeil halluciné après tant de plaisir… La chaleur était épouvantable, Diane suait à grosses gouttes. Oh, cette sueur qu’elle avait vue léchée par eux ! Ils étaient encore là, à l’imprégner de leur odeur, plaquée contre le mur, traversée par les mains de Carla et ses murmures si doux, Yvan embrassant ses lèvres encore une fois en prenant ses mains dans les siennes, et Mamie serrait ses mains sur les accoudoirs, elle voulait qu’ils soient encore réels, ces fantômes qui lui faisaient mal car ils s’éloignaient. Mais la musique reprenait sa complainte à l’amour perdu, détruit par l’égoïsme et la haine, restez, ne me laissez plus seule, sans eux elle ne savait plus aimer, elle était vide. Le visage enfantin d’Yvan au réveil lui souriait, le rire de Carla caressait ses tympans… Une larme perlait au coin de son œil, ses mains tremblaient, le bout de son nez frétillait de désir amoureux. Comme elle aurait voulu les toucher encore une fois, les aimer encore en se pressant contre eux ! La musique plus paisible à présent n’avait plus prise sur elle, c’était trop tard. Elle brûlait d’amour, enveloppée des derniers accords funèbres de l’oeuvre. Roméo et Juliette étaient morts, il ne restait que les larmes, les souvenirs qu’elle aurait voulus courageusement joyeux mais les notes lui rappelaient à quel point la vie était intolérable sans eux. Elle pria pour les revoir un ...