Le temps des aveux
Datte: 07/08/2017,
Catégories:
jeunes,
couleurs,
école,
amour,
init,
exercice,
confession,
mélo,
... l’atmosphère de Souchon et de ses jupes légères, la seule chose qui tourne sur terre et dans le lycée… Les jambes de Cassandre qui semblent danser quand elle marche, sont le point central de focalisation de l’attention masculine, même si elles sont sagement dissimulées jusqu’au genou. De toute façon, pour moi, elle est toujours rayonnante, élégante et sexy. Intouchable, surtout ! C’est ce qui la rend si fascinante. Mais derrière cette apparence, je connais la blessure qui se cache. Je l’admire d’autant plus qu’elle la dissimule avec tant de brio et d’aisance. Je sais aussi qu’elle panique complètement. Ce bac, elle le veut à tout prix, plus que quiconque. C’est plus qu’une porte qui s’ouvrira vers le futur, c’est la clé qui entrouvrira la geôle qui la confine dans une peur étouffante. Je la rejoins, ce soir-là, alors qu’elle se dirige vers la sortie du bahut : — Soixante-douze, lui chuchoté-je à l’oreille. Elle sursaute, me reconnaît et, pour le coup, ne semble pas mécontente de me voir l’accompagner. — Soixante-douze quoi ?— Soixante-douze paires d’yeux se sont attardées sur tes jambes, ce midi au lycée. Des mecs, bien sûr, mais aussi quelques nanas. Elle hausse les épaules, feignant d’être fâchée. — T’es bête ! Puis elle ajoute : j’en ai compté cent dix-sept.— Crâneuse !… En plus, si je compte bien, il y aurait un borgne dans le tas… Elle me prend le bras en souriant. Elle hésite quelques instants, puis finit par m’avouer qu’elle a demandé à son père l’autorisation de ...
... venir réviser la philo chez moi, mercredi. Là, je tombe des nues. — Heu… ! Tu comptais m’en parler quand… parce que comme tu me bats froid depuis un certain temps, je me demandais si on n’allait pas définitivement rompre !— « Rompre » ! Comme tu y vas… Nous ne sommes pas ensemble que je sache ! – Elle prend un air guindé pour me dire ça. –— Je parlais de notre amitié…— J’avais compris, grande bête ! – Elle a quand même un peu rosi ! – Pour le reste, je comptais t’en parler maintenant. Enfin, je veux dire aujourd’hui. J’allais justement t’attendre au portail du bahut… Le plus extraordinaire, c’est qu’il a accepté.— Qui ? Quoi ?— Mon père, godiche ! Il veut bien que je vienne chez toi pour réviser… si, naturellement, tu le veux bien aussi… Je lui ai dit que tu étais au top du top en matière de philosophie, ça l’a convaincu. Alors qu’en penses-tu ? C’est ça ! Minaude ma Cassandre ! Traite moi de « grande bête et de godiche ! » Comment tu me fais ton cinéma de séductrice ! Par Allah, Marilyn, c’était du rustique à côté de toi ! — J’en pense que… je ne sais pas trop… Est-ce raisonnable ? T’accueillir chez moi pour philosopher… J’ignore si papa sera d’accord. Elle me bouscule d’un coup d’épaule amical. — Arrête ton charre. Je ne suis pas conne. J’ai la certitude que tu en as envie autant que moi. Et ce sera si bon, pour moi, de prendre un peu de liberté. Tu ne peux pas comprendre, toi… Sortir enfin ! J’étouffe tellement, tu le sais, non ?… D’accord, je ne suis pas très cohérente. T’as ...