1. Cocu or not cocu


    Datte: 26/11/2018, Catégories: fh, extracon, collection, amour,

    ... j’avais eu des tas d’amants avant toi, tu aurais aimé ce genre de confidences ?— Qui sait ? ai-je répondu. J’ai constaté à son visage que les choses semblaient la dépasser. Elle a blotti sa tête contre mon épaule et a soupiré en ajoutant à mon oreille, dans un murmure : — Je me sens perdue. Plus tard encore, elle est revenue sur le sujet. Valérie, encore elle, lui avait dit trouver bête de ne connaître qu’un seul homme. J’ai dit : — Tu sembles le regretter maintenant, tu as envie d’en connaître d’autres ?— Tu es fou, me répondit-elle. Mais je voyais bien qu’elle n’était pas sincère là. — Je devine à ton regard que tu ne t’ouvres pas toute à moi. J’ai l’idée que, maintenant, tu regrettes de m’être arrivée vierge.— C’est vrai, je me dis que si cela était à refaire, j’aurais peut-être fait comme toutes les autres.— Coucher à droite et à gauche ?— Peut-être. Je me dis que ma stupide morale m’a fait passer à côté de plein de bonnes choses.— Du sexe ?— Du sexe des hommes, puisque cela ne t’aurait pas empêché de m’aimer ! Mais on ne peut pas revenir en arrière, hélas.— Mais il n’y a qu’à prendre les choses à rebours.— Que veux-tu dire par là ?— Que ce que tu n’as pas fait avant tu le fais après.— Tu veux dire que je prenne des amants maintenant, que je te trompe ?— Ce ne serait pas me tromper mais une manière de rattraper le temps perdu. Vivre pleinement ce que tu aurais dû connaître avant notre mariage.— Mais ce serait te tromper, et tu serais sûrement jaloux !— Non, si nous ...
    ... considérons ça comme une parenthèse, une manière pour toi d’appréhender l’amour dans toute sa diversité, de ne plus avoir de regrets.— Et si j’y prenais goût, si je tombais amoureuse, si je ne te revenais pas ?— C’est que ton amour pour moi n’aurait été qu’une illusion ! Elle a semblé réfléchir longuement. J’ai insisté : — Qu’est-ce que tu en penses ?— J’avoue que l’idée est séduisante et audacieuse. Ne seras-tu pas jaloux ?— Non, je ne le pense pas, car je t’aime et te veux avant tout heureuse.— Ça demande réflexion, tu sais, et en attendant je vais préparer le repas, me dit-elle, me laissant seul, troublé tout de même par ma folle proposition. Quand nous sommes passés à table, un nouveau sourire flottait sur ses lèvres : — Je veux bien me ranger à ton idée, me dit-elle. Elle n’est pas dénuée de bon sens car ne dit–on pas qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre ?— En effet, ma chérie. Elle avait tendu sa main par-dessus la table. Je l’ai étreinte en un geste significatif de tendresse et confiance. — Et combien de temps durerait cette parenthèse ?— Je propose de ne pas lui fixer de limites, car seul ton sentiment devra déterminer le retour à la normale.— Autre chose, ai-je ajouté, peut-être qu’il serait bien que tu te trouves une occupation, un emploi, un travail qui t’ouvrirait davantage au monde.— Oui, d’ailleurs ça fait un bon moment que j’y songe, me répondit-elle. Puis les choses, comme par magie, se sont précipitées. D’abord elle a rencontré James, un ancien collègue ...
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