Vacances imprévues
Datte: 01/12/2018,
Catégories:
fh,
ffh,
vacances,
campagne,
pénétratio,
... n’est pas bien loin. Pourtant il lui avait semblé mettre plus de temps à la descente. Mais il y a une marque rouge sur un arbre, c’est bien là. Pendant plus de demi-heure elle avance mais ne retrouve pas de marques. Le bois a fait place aux champs, le sentier aboutit à une bordure et disparaît. Mon dieu ! Je me suis trompé, c’était un chemin au-dessus qu’il me fallait prendre. Le temps que je revienne, que je retrouve le sentier, je n’y arriverai pas avant la nuit. Je suis perdue ! Ses pieds à nouveau lui font mal. Adossée à un arbre elle est désespérée, pleure doucement. Un bruit de moteur la tire de sa torpeur. Un tracteur tirant une remorque chargée de ballots apparaît au loin. Il va passer de l’autre côté du champ. Elle traverse en courant et fait des signes désespérés au conducteur. L’attelage s’arrête, l’homme, immense, massif, ouvre la porte de la cabine. Si ce n’était la détresse où elle se trouve, elle ne lui aurait jamais adressé la parole. Le visage assez dur, les joues bleuies par la barbe, cheveux assez longs, l’air contrarié, il n’a rien de sympathique. — Monsieur je me suis égarée, j’ai quitté le sentier de grande randonnée sans m’en rendre compte et je ne sais que faire.— Vous y êtes à au moins demi-heure de marche en coupant à travers bois. Que voulez-vous que je fasse ?— Vous ne pourriez pas me ramener à D… s’il vous plait.— Vous plaisantez, regardez le temps, il va sûrement pleuvoir, il me faut rentrer mon voyage avant la nuit. J’en ai au moins pour deux ...
... heures. Et puis il me faut me laver et manger. Je peux vous ramener jusqu’à la maison, cela vous fera gagner du temps. Mais il vous restera encore au moins une heure et demie de route. Montez si vous voulez.— Merci, je viens avec vous, cela m’avancera. L’attelage repart. Elle est surprise de voir la cabine du tracteur. Un grand siège pour le conducteur, une place à côté pour un passager éventuel. La suspension n’est pas très confortable, le chemin en mauvais état, elle est ballottée de tous cotés. Elle s’accroche à un montant, son autre main trouve un point d’appui sur le dos de chauffeur. On croirait s’appuyer sur du béton tant c’est dur. Elle la retire vite, il semble ne pas avoir senti sa pression. Dix minutes plus tard ils arrivent devant une ferme. Le paysan descend, ouvre le portail libérant deux chiens qui sautent autour de lui. Il les caresse, remonte et amène la remorque devant un bâtiment, le haut du chargement au niveau d’une ouverture. — Voilà, si vous voulez aller a D… vous prenez le chemin sur un kilomètre environ puis vous tomberez sur un chemin forestier, vous verrez c’est indiqué.— Bien, je vous remercie.— Vous ne voulez pas boire un peu avant de partir.— Oh si, volontiers.— Venez, c’est la buanderie. Vous avez un verre, des sirops. Si vous voulez vous rafraîchir il y a un lavabo et même une douche. Excusez-moi, il me faut rentre mon fourrage. La pièce est vaste, bien aménagée, il y même un lit dans un coin. Bérengère commence par boire, puis pour se délasser ...