Vacances imprévues
Datte: 01/12/2018,
Catégories:
fh,
ffh,
vacances,
campagne,
pénétratio,
... là, habillé, calme, déjeunant, prêt à partir comme s’il ne s’était pas couché. — Bonjour, et merci monsieur de m’avoir couché. Je vous donne beaucoup de travail.— Oh non, je suis seul et cela me donne un peu de distraction. Mais d’abord, pas de monsieur, je me nomme Pascal, cela facilitera nos relations. Tenez, déjeunez, je vais vous amener à D…— Et moi c’est Bérengère, Bébé pour les amis. Mais je ne vais pas vous faire perdre votre temps, je vais y aller seule, cela me promènera.— J’ai vu vos pieds, ils ne sont pas en bon état. Et il pleut. Vous tomberiez malade et j’en serais responsable.— Je vais vous retarder, j’attendrai une éclaircie. Je ne suis pas pressée, aller se mettre sous une tente par un temps pareil !— Bien. Alors je vais nettoyer la remise, entretenir le tracteur. Il continue de manger lentement. Elle se place face à lui, l’examine, lui sourit. Après tout, c’est un ours bien léché. Il est rasé de frais, mais ses joues sont quand même bleues. En amour, ce doit être un ouragan. Ça vaudrait peut-être le coup de s’y frotter, mais qu’est-ce qu’on doit prendre dans le miches ! Quand elle a terminé, il débarrasse la table, ouvre un placard : C’est un lave vaisselle ! — Votre maison est drôlement bien équipée. Mon appartement n’est pas aussi bien !— Oh, comme j’ai du temps de libre les jours d’hiver où quand il pleut, je m’occupe.— Mais je me demande comment vous avez pu loger tout ce matériel dans ces vieux meubles.— Oh c’est simple : il suffit de tout démonter et de ...
... refaire d’autres meubles en gardant les façades.— Mais c’est un boulot de professionnel !— Vous nous prenez tous pour des idiots. Des paysans comme ils les montrent à la télé. C’est comme si je vous considérais comme les filles de Dallas. Vous travaillez sans doute vous aussi, vous vous tenez au courant, eh bien nous aussi. Venez. D’une colère froide, il lui prend le poignet, l’amène dans le couloir, ouvre une porte. Stupéfaction, on se croirait dans le bureau de son directeur : téléphone, ordinateur, fax, photocopieur, un mur entier avec des classeurs, un autre couvert de graphiques. — Voilà le galetas d’un plouc aujourd’hui rugit-il. J’en ai assez d’être considéré partout comme un ours illettré. Quand je vais en ville, tout le monde m’examine comme un monstre de cirque. Les filles sourient en me voyant, mais ce n’est pas pour me séduire, c’est par moquerie. Et elle pense que je ne comprends pas, que je suis trop stupide. Retournez dans votre ville, vos pollutions, bruits, gaz d’échappement, solitude. Je préfère entendre les oiseaux, le vent que toutes vos conneries. Il n’a pas lâché son poignet et continue à la secouer pendant sa diatribe. — Prenez votre sac, préparez-vous, je vous conduit de suite sous votre toile mouillée. Vous y serez mieux que dans mon trou. Il la lâche, va sortir sa voiture. Elle prend son sac, surprise de sa colère, elle n’a pas voulu le vexer. Le moteur d’une 4L tourne, la portière est ouverte. Elle monte puis pendant qu’il roule tente de s’excuser. ...