1. Passion, obsession


    Datte: 09/12/2018, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail complexe, bizarre, cérébral, Masturbation Oral pénétratio, portrait, couple,

    ... que leur fils ? Alors, enfant, il les testait sans cesse. C’était un chantage affectif permanent, un jeu pervers et destructeur dont l’unique but était de se rassurer, de se réassurer. Vous pouvez tout changer dans votre maison ; refaire les sols, changer des cloisons de place, ajouter une cheminée, isoler, repeindre, équiper, décorer… les fondations resteront les mêmes. L’ossature restera la même. Quand on se construit comme Édouard s’est construit, vous pouvez bien le barder de diplômes, l’habiller comme vous voulez, laisser un coiffeur lui donner un look différent, ses fondations restent les mêmes : celles d’un homme dans le doute de lui-même alors qu’il donne une image de forte et solide, celle d’un homme qui recherche votre amour inconditionnel mais ne vous laisse aucune clé pour ouvrir son cœur. Édouard a épousé ma sœur aînée, Marie. Édouard, lorsque je jouais dans la cour de l’immeuble où nous habitions, m’impressionnait. Il était bien plus grand que moi, large d’épaules, et toutes les grandes voulaient être sa petite amie. Je n’avais pas une attirance physique pour lui ; plutôt une admiration. Il était beau et fort, comme mes héros de dessins animés. Et ma sœur Marie, elle, le trouvait beau également. Elle était amoureuse de lui, m’avait-elle dit, et je trouvais ça formidable. Je les avais surpris à se bécoter en cachette, plusieurs fois. Je les avais surpris encore quand ils s’étaient isolés pour « faire des choses », comme on dit à cet âge. Oh, rien de bien ...
    ... méchant, avec le recul, mais j’avais trouvé ça beau, des ados qui se prennent dans les bras et qui se serrent l’un contre l’autre comme pour se rassurer. Les années ont passé, mais pas leur amour. Ils se sont mariés, et nous sommes restés proches. C’est au fil des années que j’ai compris Édouard, ses blessures profondes, ses doutes et sa peur permanente de perdre. Je me suis mariée moi aussi, au meilleur des maris. Curieusement, il ressemble beaucoup à Édouard physiquement. D’ailleurs, tous les garçons avec lesquels j’ai eu des histoires lui ressemblaient un peu. J’ai toujours été, au fond de moi, aussi amoureuse de lui qu’incapable de le reconnaître. J’ai toujours été aussi jalouse de ma sœur que sérieuse et détachée. Je n’ai jamais rien dit, jamais rien insinué, jamais rien tenté pour lui prendre Édouard. Je me suis contentée de chercher chez d’autres hommes les mêmes qualités que les siennes, finissant par comprendre qu’en réalité, ce sont ses blessures qui font de lui ce qu’il est et que j’aime, et pas son aspect. Mais c’est trop tard pour moi : je l’ai accepté, pour le bonheur de Marie, et peut-être aussi pour le mien. Il m’arrive encore, dans l’obscurité de notre chambre, de fermer les yeux quand mon mari me pénètre, et d’imaginer que c’est Édouard qui est entre mes cuisses, que ce sont ses mains qui me caressent, sa langue qui agace mes tétons, son sperme qui m’honore. Et quand ça m’arrive, mon plaisir monte de façon brutale, puissante. Évidemment, je n’ai jamais rien dit à ...
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