Passion, obsession
Datte: 09/12/2018,
Catégories:
fh,
extracon,
Collègues / Travail
complexe,
bizarre,
cérébral,
Masturbation
Oral
pénétratio,
portrait,
couple,
... mon mari. Il adore me faire jouir, et n’aimerait sans doute pas que je lui avoue que mes orgasmes les plus violents ne sont pas dus à son talent, mais à mes rêves. Mais plus les années passent, plus je suis mal à l’aise. J’en sais trop. Les confidences que me fait ma sœur me perturbent. Au début de leur mariage, elle me transmettait son bonheur, sa joie de vivre, son enthousiasme et ses projets. À chaque fois qu’elle vivait un épisode heureux, elle m’en faisait profiter. La promotion d’Édouard, leurs vacances à l’île Maurice, une soirée entre amis, un dîner aux chandelles : elle partageait avec moi ses moments heureux que je vivais par procuration. Avec Marie, depuis toujours, nous nous parlons de tout avec légèreté et sans tabous. Elle me parlait de leurs étreintes, de la façon qu’avait Édouard de lui faire l’amour, de ce qu’il disait dans l’intimité. Elle me parlait de tout ; je restais à l’écoute, j’absorbais, et je l’enviais. Il voulait tellement que Marie soit heureuse qu’il était prêt à tout, à toutes les outrances. Mais il voulait en retour qu’elle lui confirme, qu’elle le rassure. Ça ne m’avait pas trop interpelée au début, mais ça m’est apparu de plus en plus évident. Il voulait à chaque occasion s’assurer que Marie était satisfaite. Et si elle ne l’était pas, il en était malheureux. Au point que pour éviter de le frustrer, elle s’était obligée à s’enthousiasmer pour tout ce qu’il faisait. Elle ne comptait plus les cadeaux inutiles qu’elle avait découverts en ...
... sautant de joie, ou les fleurs immondes qu’elle s’obligeait à accueillir en rougissant de bonheur. Et malheureusement, elle comptait également de moins en moins les fois où elle avait fait semblant de jouir, qu’elle l’avait remercié pour rien, qu’elle l’avait complimenté sans raison. Elle était devenue hypocrite, pour son bien à lui, pensait-elle. Oh, ce n’était pas à chaque fois, non, mais Édouard était tellement exigeant avec lui-même qu’il ne se pardonnerait aucune imperfection. Si ça m’a mise mal à l’aise, c’est parce que bien qu’elle me raconte tout ça, j’ai continué à l’imaginer parfait, et à jouir en pensant à lui. Si bien que petit à petit, ça n’a plus été de temps en temps mais à chaque fois. Au début, je réservais ce stratagème aux soirs où j’étais lasse et que mon mari voulait quand même me faire l’amour alors que j’avais surtout envie de dormir. Sans penser à Édouard, je serais sans doute restée sèche et passive alors qu’en pensant simplement à lui, j’étais certaine de lubrifier naturellement et de prendre mon pied assez vite. Alors tout le monde était gagnant. Mais à un moment, j’en ai eu besoin. J’ai de plus en plus sollicité mon mari pour qu’il me fasse l’amour alors que j’avais en tête le mari de ma sœur et qu’il me fallait un homme tout de suite pour le remplacer. Mais vous savez quoi ? Eh bien à aucun moment – je vous le jure – je n’ai imaginé, ne serait-ce qu’un instant, qu’un jour ça puisse devenir réalité. Jamais. Et ça ne sera jamais le cas. Ça restera un ...