1. Voisin, Voisine


    Datte: 09/08/2017, Catégories: fh, hplusag, voisins, voiture, amour, volupté, Oral humour,

    Ma voisine ! Comment aurais-je pu imaginer, comment aurais-je pu deviner ? Je ne la connaissais que de vue, d’un pavillon à l’autre, et par beau temps de préférence… Des relations d’une politesse toute banale, avec un bonjour ou un signe de tête convenus. Je ne lui avais jamais accordé d’attention spéciale. Rien, chez elle, ne tranchait ou n’attirait le regard. De loin, elle n’était ni laide ni jolie, elle paraissait incolore et passe-partout. J’aurais été incapable de lui donner un âge, fût-il en faveur de la trentaine ou au détriment de la quarantaine. À mes yeux, elle n’en avait pas. Bref : une silhouette de l’autre côté de la rue. Une seule fois, j’avais même poussé l’incongruité jusqu’à me demander ce qu’elle pouvait valoir au lit, pensée fugace à laquelle mon esprit n’avait pas accordé plus de deux secondes. Je connaissais un peu mieux son mari. À l’occasion, nous échangions quelques mots : météo, gazon, ou autres préoccupations de propriétaires de maison-jardin. Il paraissait affable et gai, un grand gaillard costaud et peut-être un peu fort en gueule. Ma femme m’avait d’ailleurs rabroué lorsque j’avais osé, un jour, lui trouver un côté BDD, c’est-à-dire brut de décoffrage. Mon histoire débuta un beau mardi de septembre, à la perception du bourg voisin. Ce n’est pas que je raffole de ce genre d’endroit, je ne m’y rends que contraint. Surprise : j’y croise ma voisine qui en sort. Je faillis ne pas la reconnaître. Un regard poli, un sourire furtif, un bonjour machinal ; ...
    ... aucun de nous deux ne s’attarda. Nouvelle surprise, en quittant ce lieu de perdition pécuniaire : ma voisine était toujours là, plantée au pied des marches, qui m’attendait. — Nous sommes bien voisins, je ne me trompe pas ?— C’est exact, Madame. Qu’est-ce que je peux faire pour vous ?— Mon mari devait passer me prendre pour me ramener à la maison. Il vient de téléphoner sur le portable. Il y a eu un problème technique dans son entreprise, et il ne pourra pas se libérer avant ce soir. Alors, je suis coincée ici. Le bus ne part que dans deux heures. J’ai songé à appeler un taxi, puis j’ai pensé à vous. Est-ce que, par hasard, vous rentreriez maintenant ? Et si c’était le cas, pourriez-vous me ramener ? Pendant qu’elle parlait, je l’examinai plus attentivement. Je découvris, ma foi, une femme mignonne avec une voix chaleureuse, à cent lieues de la voisine-insipide-de-l’autre-côté-de-la-rue. Des cheveux clairs, mi-longs, un visage rond, des yeux pétillants, une jolie bouche, un air mutin, un cou gracile. J’y rajoute une robe bleu clair, ample et légère. Avec le soleil d’aujourd’hui, elle apparaissait rayonnante. — Vous avez de la chance, j’en ai terminé ici. Je rentre à la maison. Bien sûr que je vous ramène, laissez tomber le taxi. Venez. Elle m’accompagna jusqu’à la voiture à quelques mètres. J’en fis le tour pour lui ouvrir la portière. Interloquée, elle me dévisagea, avec un sourire timide. — Vous êtes très prévenant ! Je n’ai pas l’habitude de ce genre d’attention. Je vous ...
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