Voisin, Voisine - Histoires de Sexe

Voisin, Voisine

... comprends. Et ?— Elle m’a caressée.— Caressée ?— Oui, des caresses intimes.— Comme c’est joliment dit ! Vous avez aimé ?— Aimé ? Le mot est faible. Ça a été une sensation extraordinaire. J’ai explosé avant d’arriver au parking du supermarché. Je n’avais jamais eu du plaisir si vite et si fort. Elle m’a foudroyée. Elle prit soudain son visage entre ses mains et secoua la tête : — Mon dieu, pourquoi vous ai-je raconté tout cela… vous allez me trouver vulgaire et méprisable. Je protestai avec véhémence : — Faux ! Ni l’un, ni l’autre. Vous êtes une femme délicieuse ! Juste un détail : c’était gentil de m’avoir fait confiance mais maintenant ma libido a subi un choc frontal ! Ça va être dur de me concentrer sur la conduite. De plus, ma curiosité est allumée.— Votre curiosité ?— Oui ! Je reste sur ma faim. J’aurais plein de questions à vous poser. Elle eut une moue dubitative : — Des questions ? Il n’y a pas de quoi. Je vous ai tout dit.— Oh que non !— Pour une si misérable histoire ? Bah, si vous y tenez, dites toujours, je verrai bien si je peux répondre.— Étiez-vous encore en état de faire des courses, euh…après ?— Ça n’a pas été facile. Mais il fallait bien les faire.— Et au retour ?— Au retour, rien.— Rien ?— Non. Parce que Corinne a retrouvé sa voiture salement éraflée sur le parking, et elle n’a plus du tout eu la tête à ça…— Ah ça oui, ça je peux comprendre !— Mais après, dans les jours qui ont suivi, avez-vous pu refaire ou aller au bout de l’expérience ?— Hélas non. ...

... Aucune occasion ne s’est représentée. On avait tout le temps du monde autour de nous. Elle ne m’a pas relancée, moi non plus. Peut-être qu’on n’a pas osé ?… C’est comme si le sujet était devenu tabou.— Vous le regrettez ?— Oui, un peu. Même un peu beaucoup. J’aime les hommes, mais j’aimerais bien essayer avec une femme. Ce doit être formidable. On dit que les femmes savent mieux caresser que les hommes. Eh bien moi, j’en ai fait l’expérience, il y a du juste là-dedans.— Et il n’y a pas que les caresses manuelles, n’est-ce pas ? ajoutai-je, insidieux. J’entendis le bruit d’un silence lourd de rêves, que je rompis : — Finalement, que préférez-vous : les hommes ou les femmes ? Elle, sans hésitation : — Les hommes ! Puis avec un air béat: — Mais on a le droit d’aimer les deux, n’est-ce pas ?— Je peux vous poser une question vraiment indiscrète ? Intriguée : — Euh…oui— Avez-vous déjà trompé votre mari ? Elle marqua un temps d’arrêt, hésita : — Dans ma tête, oui, cela m’est arrivé l’une ou l’autre fois, comme à toute épouse, je suppose. Dans les faits, non.— C’est non, non ? Ou c’est non hélas ? Ou non peut-être ? Du coin de l’œil, je la vis se tourner vers moi avec un magnifique sourire : — Je n’ose pas m’avancer mais je vais vous répondre par une boutade archi-connue que mon mari répète souvent : « Si j’aime un arbre, pourquoi devrai-je haïr toute la forêt ? » Je souris : — Oui, c’est une classique ! Mais j’insiste : vous franchiriez le pas ? Elle esquiva mais sans clore le sujet et ...