1. Voisin, Voisine


    Datte: 09/08/2017, Catégories: fh, hplusag, voisins, voiture, amour, volupté, Oral humour,

    ... remercie.— C’est pourtant la moindre des choses. Elle s’installa dans le véhicule et c’est là que j’ai eu le choc. En se contorsionnant pour s’asseoir, elle mit en évidence un corps souple aux courbes déliées, une poitrine bien faite, de celles qui attirent l’œil sans agresser le regard. Elle avait de la grâce, elle avait du chien, me dis-je. En entrant dans l’auto, elle fit voler sa jupe ample et dévoila une jambe fuselée. Une fraction de seconde, je pus même apercevoir le haut de sa cuisse gauche, là où la chair est la plus tendre. Le flash! Effervescence dans mon esprit : j’ai vécu à proximité d’un tel canon sans m’en apercevoir ? Je me maudis pour cette inexcusable cécité. Elle remit la robe en place pour boucler sa ceinture. Plus rien à voir, hélas… Je fermai la portière et refis le tour pour me mettre au volant. À l’arrêt du premier feu rouge, je me tournai vers elle. — Vous avez eu de la chance de me trouver comme chauffeur. Eh bien, moi aussi, j’ai de la chance : je vous ai trouvée comme passagère. Le contretemps de votre mari me permet de faire enfin connaissance avec une voisine que je connaissais très peu et que je découvre avec plaisir. C’est curieux que l’on ait pu vivre l’un et l’autre, si près et si longtemps, en s’ignorant. À bien y réfléchir, le percepteur a quand même du bon… Elle éclata de rire. — Vous n’en ressortez pas trop malheureux, j’espère ?— Malheureux ? Non, puisque j’en ressors avec vous. Le hasard fait parfois bien les choses ! Quand est-ce ...
    ... qu’on aurait eu l’occasion, autrement, de briser la glace ? De loin, sur un perron, ou sur une pelouse ? Elle hocha la tête : — C’est juste. Je ne croyais pas que ce serait un jour possible. Je vous ai aperçu souvent, et je n’ai jamais osé vous adresser la parole.— Oh ! Vous m’inquiétez ! Est-ce que j’ai l’air si terrible ?— Ce n’est pas de vous qu’il s’agit, mais de moi : je suis timide et réservée. Elle avait dit ça d’une voix posée. Je sentis une sorte de douceur et de quiétude m’envahir. En fait, je constatai que je me sentais bien en sa compagnie. J’avais l’impression irrationnelle de la connaître depuis toujours, comme si nous étions de vieux amis. J’y réfléchis : tout cela, à l’impromptu, par la grâce d’un co-voiturage fortuit ? Incroyable ! Je méditais la chose en sortant du bourg. Quinze kilomètres de route de campagne. Ce qui me semblait d’habitude si long, s’annonçait curieusement trop court. Elle reprit la parole. — Pardonnez mon sans-gêne, mais je suis heureuse de pouvoir parler avec vous. Je ne vous voyais pas ainsi, je découvre une gentillesse naturelle que j’apprécie. Vous cachiez bien votre jeu, cher voisin.— Ce doit être un camouflage dû à ma tenue de campagne. Mais j’en ai autant pour votre service, chère voisine. J’ai même honte de le dire : je n’avais pas remarqué que vous étiez jolie. Elle rit encore. Un rire perlé. — Et attirante !— Arrêtez ! Vous allez me faire rougir ! Je ne suis pas habituée à ce genre de compliments !— Comment ça ? Votre mari ne vous en ...
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