1. Voisin, Voisine


    Datte: 09/08/2017, Catégories: fh, hplusag, voisins, voiture, amour, volupté, Oral humour,

    ... entrouvert les portes du paradis, je ne voudrais pas rester planté dehors, lui dis-je.— Promis, je te téléphonerai cet après-midi. J’ai cru remarquer que tu es souvent à la maison, non ?— Ah bon, t’as remarqué ça ? Dis voir, belle enfant : tu ne m’aurais pas espionné, des fois ? Mais t’as raison, j’ai la chance de pouvoir bosser à la maison en libéral. Et je suis mon propre patron. Je traduis des documents et des livres, j’ai pas mal de boulot.— Des traductions ? Dans quelle langue ?— Le chinois.— Le chinois ? Tu parles chinois ? C’est une blague ? Elle ajouta : — Dis donc, est-ce que je dois m’inquiéter ? Tu ne fais pas l’amour avec des baguettes, j’espère ? Là, c’est moi qui éclatai de rire. La voiture parvint à destination. Je voulus me pencher vers elle pour l’embrasser. Elle me repoussa : — Non ! Il y a toujours des voisins derrière des rideaux. Inutile de défrayer la chronique. Sois sage et attends mon coup de fil. De toute façon, il faudra que je téléphone d’abord à mon mari pour voir où il en est. Ensuite, laisse-moi le temps de m’organiser. Elle me regarda avec une telle gentillesse… puis déposa un baiser au bout de ses doigts, paume offerte au ciel, et le souffla dans ma direction. Elle s’extirpa de l’auto et s’enfuit vers sa maison. Je la vis disparaître derrière la haie de thuyas. Encore sous le coup de l’émotion, je garai la voiture. Home, sweet home… Dans la cuisine, je faillis buter sur le chat, un brave matou obèse qui avait depuis longtemps compris que son ...
    ... écuelle courait moins vite que les souris et qui croyait que le mot Régime désignait un affluent du Danube. Ensuite, je tombai sur le papier de Claire, bien en évidence sur la table. « SOS boulot. Suis obligée d’aller à Amiens. Retour : sais pas. Bonne journée. Pour midi : congélo ? Bises ». Je n’étais pas trop surpris, cela arrivait souvent, surtout ces derniers temps. Claire m’avait expliqué que sa boîte mettait en place de nouvelles structures et qu’elle comptait bien s’y faire une place au soleil. L’absence imprévue de mon épouse ne me tortura pas l’esprit, je l’avais ailleurs. Je préparai ma popote et déjeunai en solitaire. Enfin presque. J’avais les pensées complètement occupées et tourneboulées par la voisine, omniprésente. Une foule d’images fraîches revenaient sans cesse et fouettaient mon désir. Je me repassai cent fois le film en boucle. Impossible d’y échapper. Je décidai de m’affaler devant le journal télévisé pour me changer les idées. C’est la sonnerie du téléphone qui me tira de ma somnolence. Je jaillis comme un diable de sa boîte. Pour entendre un mot, un seul : — Viens ! J’allais et venais en elle. Crucifiée sur la couette, elle s’agrippait à moi, m’enserrant le dos et les hanches de ses bras et de ses jambes. Elle gémissait au rythme de mes coups. Elle avait déjà joui, chaque fois en se débattant ou en se crispant comme une harpie. Je la pilonnai sans discontinuer. Je ne souffre pas de débâcle précoce et je voulais la tenir à merci de son plaisir et du mien ...
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