1. Le sourire d'Ava Gardner


    Datte: 25/12/2018, Catégories: fh, fplusag, vacances, Oral pénétratio, fdanus, confession, occasion,

    Le chalet était l’un de ces petits modèles préfabriqués en bois, croisement improbable entre le bungalow et la maison de poupées tyrolienne, que ses propriétaires avaient posé à la sortie d’un hameau, perdu aux pieds des montagnes. Je l’avais loué pour deux semaines, occasion, pendant l’été, de profiter un peu de mon fils et de m’octroyer une pause bien méritée. J’avais donc commencé à rassembler diverses informations sur les balades à faire dans les environs et investi une dizaine d’euros dans un guide touristique, mais mon élan excursionniste fut brisé net, le soir où Quentin me téléphona pour savoir s’il pouvait demander à l’un de ses amis de nous accompagner. D’un point de vue pratique, rien ne s’y opposait. Le chalet comportait deux chambres : l’une, qui occupait le second étage du chalet, équipée d’un lit double ; l’autre, de deux lits simples, au rez-de-chaussée. Par ailleurs, je connaissais vaguement Hugo, l’ami en question. Mon fils l’avait invité à quelques reprises. Un garçon poli, passionné de cinéma et plutôt doué pour les matières scientifiques, si j’en jugeais par l’amélioration notable de Quentin en mathématiques, depuis que son camarade l’aidait pour ses révisions. Je restais malgré tout réticente, dans la mesure où : Accepter la venue de Hugo l’Intrus augurait de vacances pénibles en compagnie d’un duo de geeks, cloîtrés dans leur chambre avec leurs tablettes, entre deux repas mitonnés par la bonniche de service, qui pourrait toujours aller se perdre toute ...
    ... seule dans la montagne si ça lui chantait. Je fis part de mes craintes légitimes à Quentin qui s’employa à toutes les apaiser avec l’éloquence dont il est coutumier quand il veut quelque chose. Lui aussi était ravi de partir avec moi et voulait que nous partagions des moments agréables. Il m’assura que son ami n’était pas quelqu’un d’envahissant, me promit qu’il n’emporterait pas sa tablette – j’en restais muette – et que nous mettrions en place un roulement pour la préparation des repas. Dans ces conditions, je ne voyais pas comment refuser, sans passer pour une mère cruelle et égoïste. C’est ainsi que Hugo fut ajouté, en dernière minute, sur la liste de nos bagages. La première semaine se déroula telle que mon fils me l’avait décrite. Hugo était, de fait, un jeune homme charmant, facile à vivre et, une fois franchi le seuil de sa timidité, capable d’aborder la plupart des sujets avec des arguments solides et plutôt réfléchis pour quelqu’un de son âge… Son domaine de prédilection restait néanmoins le cinéma, ce qui n’était pas pour me déplaire. Nous avons ainsi vécu plusieurs jours dans un monde idéal et « détablettisé » : farniente, discussions décontractées autour de repas simples, préparés à tour de rôle, balades dans la montagne, piscine et longues séances de bouquinage. Au bout de cinq jours, Quentin fit la connaissance de Julia, dont le chalet se trouvait à l’autre bout du hameau. Le vendredi suivant, il me demanda s’il pouvait passer le week-end avec le groupe d’amis ...
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