1. Le sourire d'Ava Gardner


    Datte: 25/12/2018, Catégories: fh, fplusag, vacances, Oral pénétratio, fdanus, confession, occasion,

    ... de sa copine – comprendre : « avec sa copine » – au bord du lac voisin. Hugo était également convié. Ils partiraient le samedi matin, rentreraient le dimanche en fin d’après-midi, feraient attention à eux, boiraient avec modération, ne se drogueraient que si on le leur proposait gentiment, et mettraient des capotes, si d’aventure la soirée tournait à l’orgie. Je pesais le pour et le contre de sa requête : d’un côté, je risquais de cautionner la participation de deux jeunes gens de bonne famille à une nuit de débauche (hypothèse, somme toute peu vraisemblable) ; de l’autre, j’entrevoyais une petite soirée tranquille, en solitaire, avec un vieux film (j’avais tout de même embarqué mon ordinateur en cas de pluie,mea culpa) et une bonne bouteille de vin. Et puis, merde, ils étaient majeurs, qu’ils prennent un peu leur liberté ! Le samedi, en début de matinée, je descendis à la supérette du coin et achetai les provisions de chips et autres sodas que les garçons emporteraient avec eux, pour donner le change. En prévision de mes propres libations, je n’oubliais pas de faire un crochet par le rayon des spiritueux où je m’emparai d’un pack de bières et d’une bouteille de Bordeaux, médaille d’argent d’un jury, à la sélection duquel je me remettais totalement. Les bras chargés d’un sac en plastique rempli, jusqu’à la gueule, en guise de croix, je remontai la longue côte qui menait, sous un soleil déjà accablant, jusqu’au Golgotha où trônait notre chalet. J’atteignis la petite terrasse ...
    ... au bord de la crise d’apoplexie. Hugo était en train de lire une revue sous le parasol. Me voyant dans la peine, il se leva aussitôt pour me prêter main-forte et m’engueula presque d’être allée faire les courses sans les avertir. Délestée de mon fardeau, je repris mon souffle et une teinte normale, avant d’expliquer que j’étais partie sur un coup de tête, bernée par la douceur trompeuse de cette belle matinée estivale. Hugo se mit à répartir les commissions entre placard et frigo en s’efforçant de ne pas tourner son regard dans ma direction. J’allais lui demander s’il y avait un problème, quand j’aperçus mon reflet dans le miroir de la salle de bain… au débardeur si trempé de sueur qu’il en était, par endroits, transparent et laissait apparaître l’échancrure de mon soutien-gorge. Essayant de conserver un semblant de dignité, je montai, sans un mot, dans ma chambre et passai un tee-shirt propre, puis retournai, l’air de rien, sur la terrasse. Hugo me rejoignit bientôt. Il nota mon retour à un look moins embarrassant, ainsi que la grimace qui déforma mon visage, tandis que j’essayai d’assouplir mes pauvres épaules, encore endolories par la charge que je leur avais imposée. Il me fit remarquer que si mes muscles me faisaient souffrir, je ne risquais pas d’arranger leurs affaires en les malmenant ainsi. J’expliquai qu’il s’agissait d’une vieille blessure de guerre. Il reprit sa revue et, sur un ton détaché, proposa de prendre un moment pour me masser. Je sentis aussitôt mes joues ...
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