1. Ôléauduc


    Datte: 30/12/2018, Catégories: ff, ffh, fbi, couple, inconnu, plage, bain, Voyeur / Exhib / Nudisme 69, pénétratio, fsodo, init, mélo,

    Je viens de passer l’agrégation de math avec ma colocataire. Jusqu’ici il n’était pas question de nous distraire. Le boulot avant tout. Notre devise « le cul d’accord, la fac d’abord ». Nous attendons les résultats et j’écris ce récit, qui me tient à cœur depuis longtemps, pour elle et pour occuper le temps. Cette aventure m’est arrivée alors que j’étais encore étudiante. Une histoire que je n’ai jamais racontée à personne. Et surtout pas à mes copines qui sont de vraies pipelettes et j’ai encore bonne réputation à la fac, sans prétention. Petite, j’allais en vacances chez mon grand-père en haute Provence, le pays de Giono, de l’eau et des rochers. Il habitait une grosse bâtisse au milieu d’un pré. Bien sûr, pas de TV, un robinet sur la pierre d’évier de la cuisine, un puits dans la cour, les WC au fond du jardin ; voilà pour le confort moderne. Le restant estampillé « rustique » pour ne pas dire rustre mais toujours propre et plein de charme parfumé au foin et à la cendre du foyer. Mon jardin secret a grandi là, dehors, dans le jardin fleuri, dans les prés avec les quelques enfants qui résidaient pour l’été comme moi au village. Mes premiers pas au milieu des fleurs plus grandes que moi, les arbres fruitiers dans lesquels je me gavais de cerises, de prunes. Les vaches paisibles qui rentraient seules à l’étable le soir, quand nous traversions le village pour faire les quelques commissions pour le repas du soir et le lait frais que l’on achète directement à la ferme. J’y ai ...
    ... vécu le bonheur simple d’être aimée par mon grand-père et mes parents. Grand-mère m’ignorait, comme elle ignorait tout le monde. Du soir au matin, pas un mot. Dès que j’ai pu marcher, grand-père m’a emmenée en promenade à travers les champs et la montagne. Elles ne sont pas bien hautes, ces montagnes, mais pour mes petites jambes c’était chaque fois comme grimper le Mont Blanc que l’on voyait au loin les jours de vent… Là-haut grand-père était le plus heureux des hommes. Il rayonnait d’une grande sérénité. Assis sur un rocher il m’expliquait la vie en me racontant la sienne, en contemplant l’horizon et les nuages. Avec sa patience il m’a appris la nature, les oiseaux, les hommes, les luttes, les guerres, la bêtise humaine et le temps qui ne change rien à l’affaire. C’était un bon homme qui avait élaboré sa propre philosophie qu’il exprimait par des métaphores, des apophtegmes, des énigmes à la manière des sages bouddhistes. Lui qui ne croyait pas en dieu. Une fin d’été, j’avais huit ans, grand-père m’a emmenée deux jours de suite en montagne pour aller voir un ami berger d’une autre vallée. Sur le chemin du retour nous avons longé une falaise profonde qui commençait comme une fissure au milieu d’un pré en pente. Les lèvres des falaises s’élargissaient rapidement puis, plus loin, se refermaient abruptement sur une falaise faisant barrage et passerelle, construisant ainsi un puits, un gouffre, bordé d’herbes folles et d’arbustes avant de reprendre leur expansion naturelle jusqu’à ...
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