1. Pas de porte


    Datte: 06/01/2019, Catégories: fh, hplusag, hagé, jeunes, voisins, grosseins, groscul, poilu(e)s, lunettes, complexe, vacances, campagne, amour, intermast, Oral nopéné, fdanus, init, prememois, initfh,

    ... de tout ça, je reste scotchée en les écoutant. Xavier, c’est un drôle de type. Nous nous étions déjà retrouvés ensemble un après-midi autour de la piscine. Il était là, sur sa chaise de jardin, vêtu comme à son habitude d’une chemisette et d’un pantalon de toile, à déguster une boisson fraîche sous le parasol, en discutant avec Maminou. Le Papet faisait sa sieste. Je nageais et m’ébrouais dans la piscine avec le frérot et d’autres de ses copains, ravis de l’aubaine. À un moment, je suis sortie de la piscine à proximité de Maminou. Je me suis retournée et j’ai vu. Xavier me fixait ; on aurait dit qu’il me dévorait des yeux. Ce regard m’a chavirée. Mais que regardait-il donc ainsi ? Mon gros cul ? Mes grosses loches ? J’ai l’impression qu’il suit toutes les courbes de mon corps, qu’il descend vers mon ventre… Je tremble. Mais peut-être est-ce parce que je suis toute mouillée. Et puis je l’ai entendu dire très distinctement à Maminou : – Christiane, vous avez une très belle petite-fille ! Maminou a fondu et toute rose a répondu en se rengorgeant d’un air satisfait : – Ah ! Vous trouvez ? Mais c’est vrai qu’elle est belle ! Quand je suis rentrée à la maison, le soir, avant de m’endormir, j’ai repensé à ce regard, à sa réflexion. En y réfléchissant, j’étais bouleversée. Jamais je ne m’étais préoccupée d’un homme. Je les voyais parader, se rengorger, et puis je les trouvais trop brutaux, trop machos. D’ailleurs, aucun ne m’avait jamais adressé la parole pour me dire quelque chose ...
    ... de gentil. Et puis, je n’avais aucune confiance en moi. Penser que je pouvais plaire à un homme, qu’il puisse me trouver belle, me bouleversait totalement. Ce d’autant plus que de la part de Xavier, ça me paraissait gratuit. Pas intéressé. Tous comptes faits, il devait bien avoir quarante ans de plus que moi. Mais pour la première fois de ma vie, je me suis endormie en pensant à un homme, et en me disant que le reflet que j’avais eu de moi dans ses yeux était l’une des choses les plus agréables qu’il m’était arrivé de vivre. C’est à la suite de cet incident que nous avons fait plus ample connaissance. Je me souviens, cet après-midi-là, il faisait une chaleur à crever. J’arrive avec le frérot au terrain de jeu de la Soulane derrière la mairie. Je m’assieds sur le banc en dessous de l’arbre. Le long du terrain, la clôture qui nous sépare du pré sous la maison de Xavier. Il est sur sa terrasse, sous un parasol, en train de lire un bouquin. Tout d’un coup, il tourne son regard vers nous. Sans doute dérangé par les cris des gamins qui font du roller sur le terrain. Il me fait un petit geste de la main. Je réponds. Il me crie quelque chose, mais je n’entends pas. Je me lève et m’approche de la clôture. – Alors, comment va Mademoiselle Charlotte ? – Bien, merci. Il fait chaud, vous trouvez pas ? – Si tu veux, viens te mettre à l’ombre ici. Je t’invite à boire un jus de fruits ! Eh bien, au moins, voilà qui va changer ma routine ! Je fais le tour de la maison, descends le chemin sur ...
«1234...13»