1. Monsieur le directeur


    Datte: 06/01/2019, Catégories: fh, ff, ffh, fbi, piscine, Voyeur / Exhib / Nudisme ecriv_c,

    "Marion est lectrice sur Revebebe. J Philippe y est auteur. Ils y ont fait virtuellement connaissance et ont échangé quelques e-mails. L’idée d’écrire une histoire à 4 mains s’est imposée, naturellement. ’Monsieur le directeur’ est le résultat de l’imagination de l’une et de l’inspiration de l’autre. De deux auteurs qui ne se sont jamais rencontrés et qui, probablement, ne se rencontreront jamais. D’une histoire virtuelle, ils ont fait une histoire fictive. Et ce fut bien agréable." **************************************** Monsieur le Directeur — Salut Marion ! Tu sais quoi ? Je viens de trouver un billet de 50 € au fond de ma poche ! Alors, je me suis dit que j’allais t’inviter à boire un verre ! Super, non ? Sur le coup, Marion ne sut comment réagir. Cadre comme elle dans l’entreprise de design mobilier, Benoît tentait apparemment depuis plusieurs semaines différentes techniques de drague, sans en maîtriser aucune. — 50 € ? À ce prix-là, t’as tout juste une pipe, à Saint Denis ! Marion avait dit ça dans un trait d’humour acide. Mais elle avait fait mouche. Benoît la regarda un instant, l’air ahuri (ce qu’il savait très bien faire, sans se forcer d’ailleurs), et marmonna un truc incompréhensible de type « bof xxryxxthggd ouais bon », et sortit du bureau. Penaud. Marion ne put retenir un sourire. — Quel con ! pensa-t-elle. Et à bien y réfléchir, c’était la seule pensée que pouvait inspirer le pauvre garçon… Il est vrai que, sans le vouloir, Marion attisait la convoitise de ...
    ... ses collègues mâles. La trentaine alerte et gentiment délurée, elle arborait en permanence un sourire franc et brillant. Son visage aux traits fins et agréables était un écrin de velours pour ses yeux bleus et coquins, pétillants de vie. Elle dissimulait de façon si maladroite son esprit mutin et espiègle derrière une façade faite de sérieux professionnel et de distance trop prudente, qu’elle en était craquante. Elle semblait, elle-même, ignorer qu’elle était jolie, mais pas d’une beauté sophistiquée qui s’étale sur papier glacé. Et c’est justement à cause de ce genre de comparaison qu’elle se dévalorisait trop souvent. Mais elle était craquante. Et jolie. Dans sa tête, bien au-dessus de la pile de catalogues, de plans et de projets, une image prenait depuis quelque temps déjà beaucoup trop de place. L’image d’un homme inaccessible, celui que la plupart de ses collègues appelaient avec déférence, et avec la pointe de respect de rigueur, monsieur le directeur. Mais elle, de par sa fonction, l’appelait Hervé. La quarantaine dynamique et très classe, Hervé avait déclenché sans en avoir conscience, dans la machine à fantasmer de Marion, un processus qu’elle ne maîtrisait plus. Qu’elle n’avait d’ailleurs pas envie de maîtriser. Elle ne savait pas vraiment pourquoi. Mais elle savait depuis quand : un jour, elle s’était rendue au bureau directorial pour discuter d’un point de stratégie tellement sensible qu’elle en avait oublié de s’annoncer, comme le veut pourtant l’usage. Marion ...
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