Monsieur le directeur - Histoires de Sexe

Monsieur le directeur

... ne vous gênez pas pour vous mettre à l’aise, Marion. Marion sourit et en fit autant. Tout aussi naturellement. — Pardonnez-moi, Marion, mais je peux vous poser une question indiscrète ? demanda Emmanuelle après un court instant.— Bien entendu … La réponse était polie, mais une inquiétude amusée perçait dans la voix. — Ravissante comme vous l’êtes, pourquoi n’êtes-vous pas venus à deux ? Je suis sûre que vous devez avoir beaucoup d’amateurs dans votre carnet d’adresses …— C’est que, justement, ce ne sont que des amateurs ! répondit Marion en souriant.— Ok ! Mais plus sérieusement… renchérit Emmanuelle en lui rendant son sourire.— Vous savez, une femme seule n’attire les hommes que jusqu’au moment où ils découvrent qu’il y a un enfant. Les hommes sont ainsi faits, apparemment…— Je ne vous parle pas d’un père remplaçant. Je faisais illusion à des amants, précisa Emmanuelle, dont la curiosité devenait indiscrète.— Ça signifie qu’il me faudrait cacher ma fille. Mais je l’assume et j’en suis très fière, alors si je dois intéresser un homme, il doit accepter toutes les règles du jeu.— Et ça marche ?— Disons que je peux parfois déplorer la quantité. Mais, de temps en temps, j’ai la qualité. Marion était soudain rêveuse. D’agréables souvenirs traversèrent son esprit. Des souvenirs qui, bien entendu, se conjuguaient au passé. D’autres images apparurent, conjuguées aussi au passé, mais de ces trucs qu’elle aurait bien rangés dans la corbeille de son ordinateur. Avant de sélectionner ...

... l’option « vider la corbeille ». — Et en ce moment ? insista Emmanuelle.— En ce moment ? De vagues projets et un rêve. Juste un rêve… répondit énigmatiquement Marion.— Et Jean-Michel ? L’insistance amusait Marion, qui appréciait que la femme de son patron s’intéresse ainsi à elle. — Comment vous dire ? Il est dans la quantité ! Ça va comme réponse ? Son sourire en disait long. Emmanuelle en rajouta dans l’allusion : — Qui se conjugue au passé… je présume !— Au passé récent, oui. Mais attendons un peu avant de sélectionner la corbeille. Après tout, je ne retrouve mon ordinateur que demain… Les deux femmes rirent de bon cœur. Emmanuelle semblait satisfaite des révélations qu’elle avait obtenues et changea radicalement de sujet. — Vous venez vous baigner ? fit-elle en se levant.— Pas maintenant. Mais c’est votre faute, vous avez réveillé des fantômes qui dormaient dans un coin de ma mémoire.— Ce qu’il vous faut, c’est une vraie belle histoire d’amour. Il n’y a rien de mieux pour se remettre sur les rails, énonça-t-elle sérieusement avant de piquer une tête dans l’eau bleu azur. Elle en ressortit quelques instants plus tard, étala une serviette sur le bord et s’y allongea sur le dos. Des gouttes ruisselaient sur son ventre et sur ses seins écrasés, dont seules les pointes émergeaient. Des gouttes qui roulaient en un lent filet désordonné vers le nombril, puis vers le petit triangle de tissu trempé où elles se noyaient avant de se disperser… En admirant ce corps alangui, Marion se ...