Monsieur le directeur - Histoires de Sexe

Monsieur le directeur

... tee-shirt. La blancheur de son pantalon contrastait avec le hâle de sa peau. Marion observa le torse bien taillé qu’elle avait aperçu sous la clarté lunaire. Des réminiscences de sensations nocturnes se réveillèrent dans son esprit et dans son corps. Il prit un transat qu’il vint placer entre les deux femmes. Le cocktail était délicieusement frais et fruité. Le soleil, haut dans le soleil, enveloppait la piscine d’une lumière blanche et torride. Marion croisa le regard bleu de l’homme. Ils échangèrent un sourire. Celui d’Hervé n’était pas vraiment innocent. Celui de Marion était déjà presque coupable. Coupable de désir et d’admiration. D’envie aussi. Ils échangèrent quelques propos polis et convenus. Marion se sentait bien. Très bien même. La question sur les éventuelles paroles en l’air lui revint curieusement en mémoire. Elle se rendit alors compte qu’Emmanuelle était en train de la dévisager. — Marion, dit-elle d’une voix miel, j’ai raconté à Hervé comment vous vous êtes occupée de moi, dans l’ascenseur. Je lui ai proposé de vous remercier comme vous le méritez. La tournure de la phrase était curieuse. Elle avait un sens qui échappait à Marion. — Je vous ai déjà dit qu’il n’en était rien. Ce que j’ai fait alors était parfaitement naturel. Sa voix était moins catégorique que ne le voulait le propos. — Non, Emmanuelle a raison, l’interrompit Hervé, vous avez été parfaite. Notez que cela ne m’étonne pas de vous…— Ce que je voulais dire, reprit Emmanuelle de sa même voix ...

... douce, c’est que, même si je n’ai pas de lampe magique, je veux être aujourd’hui votre bon génie. Vous voyez ce que je veux dire ? Marion se sentit devenir, malgré elle, rouge de confusion. La discussion devant la machine à café lui revenait en pleine face. Elle cherchait les mots. — Oui, je vois très bien ce à quoi vous faites allusion. Et, franchement, je ne sais… Hervé la coupa gentiment. — Marion, le bon génie est là, juste pour aujourd’hui. Demain, il sera retourné au pays des rêves et des histoires. Et puis, il me serait extrêmement agréable de vous témoigner ma reconnaissance. Ok ? C’est Emmanuelle qui répondit pour lui. — Marion, chose demandée, chose accordée. Vous avez droit à trois vœux, qui seront exaucés. Je crois que je connais le premier, mais vous avez peut-être d’autres … idées ? La voix cajoleuse d’Emmanuelle et le regard ensorcelant d’Hervé anéantirent en Marion toute intention de continuer à jouer la politesse faussement innocente. — Trois vœux ? D’accord… Donnez-moi trois secondes. Elle n’aurait pu définir ce qu’elle ressentait alors. Les sentiments contradictoires se bousculaient. Mais tous, quels qu’ils soient, se noyaient dans l’excitation qui la submergeait en vagues d’idées et d’images délicieusement indécentes. Son corps répondait déjà à l’appel du plaisir et de la volupté. Il y avait là deux personnes qui s’invitaient dans le jardin de ses fantasmes. Ils y étaient les bienvenus. Il fallait les accueillir comme ils le méritaient. — Emmanuelle, pour le ...