À vendre
Datte: 15/01/2019,
Catégories:
fh,
couple,
jardin,
amour,
vengeance,
Oral
mélo,
policier,
amourdura,
... dehors plus longtemps que ça. Quatre semaines, presque un mois, il me semble. Et puis, il a des sous en réserve, les factures, ce n’est pas pour tout de suite…— Tu as un prélèvement automatique ? Ça existe depuis peu mais c’est pratique.— Tu veux rire ? C’est déjà bien beau que j’aie un compte chez l’Ecureuil ! Non, non, je fais des chèques à chaque fois. Enfin, quand j’avais des sous !— Et tu n’as rien laissé là-bas ?— La première fois que Robert m’a fichue à la porte, je n’avais rien sur moi. Rien de rien. Après, je me suis méfiée ; depuis, j’ai toujours mes papiers sur moi.— Ah oui, le fameux cabas ! Elle ne répond pas. Elle frisonne malgré elle. Il s’agenouille à ses côtés, intrigué. Elle se tourne alors vers lui : — Tu sais, Carol, j’ai peur…— Peur !? Mais de quoi ?— Pas de toi… mais de lui…— Comment ça, de lui ? De Robert ?— Oui. Il s’approche d’elle et la serre dans ses bras, elle se laisse aller. — Je suis là pour te protéger…— Je sais… mais, tu sais, avec lui, on ne sait jamais… quand il aura réalisé que je ne reviendrai plus jamais, quand les premières factures seront là, quand il verra qu’il n’a plus d’argent, plus de sortie, de bistrot, de fille facile…— De fille facile ? Elle se blottit plus encore contre lui. — Je n’étais pas aveugle, tu sais… Il ne répond rien, il la serre encore plus contre lui. — Oublie ça…— Je sais… Elle se laisse aller, lève son visage vers lui et tend ses lèvres… Il s’exécute aussitôt. --ooOoo-- Ça n’a pas manqué, l’argent évaporé ...
... puisqu’elle ne revenait pas, Robert commença sa politique de harcèlement, passant de l’injure aux larmes avec une facilité confondante. Le téléphone sonna souvent dans les différents services de l’entreprise où travaillait Varina, il se répandait alors en flots d’injures, de mensonges, d’affirmations outrancières. Personne ne le croyait, tant ses « révélations » étaient trop extrêmes ou monstrueuses, mais le climat s’assombrissait, et Varina en souffrait. Plus d’une fois, il vint l’attendre à la sortie, plus d’une fois, divers collègues, même une fois la police, durent intervenir. Rien n’y faisait, il revenait toujours à la charge, comme une sangsue assoiffée. Ses délires escaladaient jour après jour de nouveaux sommets. Varina savait par certaines sources que ses ardoises étaient énormes, que de moins en moins de bistrots et autres bars l’acceptaient. Doucement mais sûrement, beaucoup de ses connaissances se détournaient puisqu’il n’avait plus d’argent. Sans argent, on n’est rien dans ce monde-là. Rien du tout. Bien qu’elle le lui cachât au début, Carol ne fut pas long à comprendre. Varina eut toutes les peines du monde à l’empêcher d’aller directement mettre les choses au point avec Robert. Faisant de grands gestes, Carol est totalement furieux, elle tente de le calmer : — Non, Carol, ça n’en vaut pas peine !— Ah oui ? Tu as vu dans quel état tu es ? Ça ne peut plus continuer !— Il se lassera… il se lassera…— Tu te fais des illusions, ma chérie : il se croit tout permis ; de plus, ...