Atterrissage caliente à Fuerteventura (6)
Datte: 18/01/2019,
Catégories:
Hétéro
... Blagnac, ce qui ne facilite rien. — Mais c’est bien, ça, professionnellement parlant ! J’en suis vraiment heureux pour toi. Tu vas t’habituer aux long-courriers, et en plus sur un « bus» plus grand, ce qui va te préparer pour ton quatrième gallon ! trouvai-je à dire, soulagé que le ciel me trace de lui-même un chemin d’échappement, me dirigeant ainsi dans mon choix entre mesdeux femmes. — Mais ça va nous rendre la vie plus difficile, chéri… Je ne veux pas qu’on se sépare : on s’entend si bien… — Au lit, c’est certain ! Je trouve aussi que nous nous accordons à merveille, et on a tellement de choses communes à découvrir… — Et si je postulais à la Lufthansa, tu crois que j’aurais des chances ? — Là, je ne sais pas. Tu ne parles pas allemand, et il y a foule aux portes : des candidats allemands, sachant que la compagnie privilégie ses nationaux. Et puis ce serait réellement une faute monumentale que de laisser passer cette opportunité de changement et la promotion qui se présentent à toi. — Et toi ? Tu es Français et tu as bien réussi à y entrer et faire ta place… — Ça, c’était avant. Et puis j’avais un bon parrain dont la femme occupe un poste important à la direction. Mais avec Kohl, la politique a bien changé en Allemagne ; et aujourd’hui, avec la réunification, il y a plus de pilotes compétents qu’avant. Si c’était à refaire aujourd’hui, je ne sais pas si j’aurais une chance. — Donc toi non plus, tu ne vois pas de solution ? me demanda-t-elle, les yeux brillants. Je la ...
... sentais au seuil des larmes. — Pour le moment, à l’instant « T » je t’avoue que non. À mon avis, laissons au temps le temps de se faire : je suis certain qu’il agira pour nous, mentis-je. On trouvera une solution. Aujourd’hui, je pense qu’il ne faut pas précipiter les choses, et profiter de la vie, de ce qu’elle veut bien nous donner. — Tu crois aux coups de foudre, Adam ? — Pas tellement ! répondis-je, prudent. Mais je n’irais pas jusqu’à dire qu’ils n’existent pas. Pourquoi ? — Parce que je crois que je viens d’en ramasser un dans l’aile… que je suis amoureuse de toi, chéri. — Wouhaou ! C’est beaucoup d’honneur que tu me fais, là. Mais que me trouves-tu de si particulier par rapport aux autres hommes ? Nous ne nous connaissons que depuis 48 heures ; et je ne suis certainement pas le premier homme dans ta vie. — Tu me plais comme homme, physiquement parlant. Tu es respectueux. Ton style de boss de bord te colle à la peau. Tu sais prendre les rênes en mains, et j’aime ça. En plus, j’adore la façon dont tu me prends dans tes bras, que tu m’embrasses, la façon que tu me fais l’amour… Il me semble que nous nous connaissons depuis toujours. — Eh bien, dis donc… Je ne m’attendais pas à cela ! Eva s’était levée pour débarrasser les couverts. Elle disparut un instant de la salle à manger, me laissant seul en compagnie des chevaliers en armure qui semblaient me surveiller au travers de la fente de leur heaume. Nous passâmes la soirée en amoureux, blottis l’un contre l’autre, noyés dans un ...