Le musée des curiosités
Datte: 21/01/2019,
Catégories:
ff,
frousses,
couple,
douche,
Oral
humour,
québec,
... secret à mon roman (Le Chevalier Pèlerin), dans le vieux bureau de l’aïeul tout au sommet de la tour. D’ici, on avait une vue imprenable sur le Mont-Royal surmonté de sa croix et du centre-ville avec ses gratte-ciel colorés. J’apercevais même le vieux Montréal plus au sud et par temps clair tout l’est de la ville jusqu’au fleuve St-Laurent qui s’écoulait doucement vers Québec. Marie, elle, avait préféré s’organiser un petit coin dans le grand salon près de l’entrée devant sa télé pour travailler. Cela me permettait de l’admirer tandis qu’elle pianotait le soir sur son ordinateur pour préparer nos émissions. Heureusement il n’y avait plus de visiteurs depuis des lustres, mais les collections avaient été répertoriées et étaient entretenues par du personnel provenant du musée d’Histoire naturelle d’Ottawa. Mais la mère de Marie avait fait moderniser quelques pièces, dont la cuisine, quelques chambres, deux salles de bain ainsi que le grand salon double près de l’entrée et également le système de sécurité. Dans un endroit pareil, cela s’imposait. On s’y était donc installés en attendant de regagner notre chez nous, mais j’aurais bien voulu demeurer ici pour de bon, malheureusement ma belle refusait. Mais Popa avait la tête dure ! De retour à la maison, tandis que Marie se douchait là-haut, j’en profitais pour épousseter un peu ma collection de DVD des Simpson, de Clint Eastwood, de Star Wars et de Charlot entre autres et aussi le sommet du crâne du pauvre sasquatch juste a côté ...
... que l’équipe de nettoyage avait visiblement oublié, quand on sonna à la porte. Surprise : la belle tante Pierrette avec armes et bagages et qui me souriait sous un grand parapluie. Il tombait des cordes et les cordes de novembre sont souvent glaciales. — Mon petit Paul, ça va ? demanda-t-elle tout heureuse de me revoir, les joues rougies par le froid. Elle était radieuse avec ses longs cheveux raides d’un roux éclatant qui encadraient son visage maigre aux pommettes saillantes, aux lèvres envoûtantes et aux yeux rieurs. Une sacrée belle femme de 68 ans, une vraie rousse, mince et forte poitrine. Une boule d’énergie qui ne tenait pas en place. Habillée comme elle était, en jean bleu délavé déchiré aux genoux et veste de cuir noir ajustée à la taille, elle paraissait vingt ans de moins. Une pure merveille qui faisait déjà battre mon petit cœur d’envie. — Oui, et vous, Pierrette ? Belle surprise et toute rajeunie en plus ! Entrez !— Toujours aussi charmeur, toi ! affirma-t-elle en refermant son parapluie pour le jeter dans un grand vase chinois antique avec la même désinvolture que si c’était une cuve en fer blanc tandis que je fermais la porte derrière elle en frissonnant.— Bof ! fis-je modestement tout en la débarrassant de ses valises et de sa veste pour les ranger. J’admirai franchement sa poitrine gonflée sous un magnifique chandail rouge à col roulé, cela la fit sourire et… Paf ! Une gifle en pleine face qui me fit reculer ahuri en me frottant la joue. — Outch ! Ma tante !— ...