L'abandon
Datte: 13/08/2017,
Catégories:
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jeunes,
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religion,
poilu(e)s,
cinéma,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
intermast,
fsodo,
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Partouze / Groupe
sf,
... dernier rempart de dignité. Les gardiennes qui venaient me porter mes repas et me chercher pour la promenade, toujours en solitaire, restaient peu causantes, mais elles n’étaient pas méchantes, ni indifférentes à mon sort ; je crois même qu’elles avaient pitié de moi. Elles m’ont donné des crèmes apaisantes lorsque je m’irritais le clitoris à force de me caresser. Quelques-unes m’ont proposé d’avoir une relation sexuelle avec elles. Ce n’était pas interdit. Il y avait même des salles aménagées spécialement pour pratiquer l’accouplement, avec des coussins et de la musique relaxante. Comme je ne suis pas lesbienne, au début, j’ai refusé, puis j’ai changé d’avis au bout de quelques mois, pour ne plus être seule au moment de l’orgasme. Elles savaient s’y prendre avec délicatesse, en glissant leur main sous ma culotte sans m’obliger à la retirer. Elles étaient spécialement formées pour exercer ces pratiques avec les détenues, pour nous apaiser et ainsi décourager toute tentative d’évasion. Cela m’a fait du bien. J’en oubliais l’absurdité de la situation. Pour mon anniversaire, un admirateur qui ne me connaissait que par ce que les journaux avaient écrit sur moi m’a fait parvenir un très beau, très efficace et probablement coûteux vibromasseur, accompagné de photos de lui et d’une lettre fort aimable, romantique et pas vulgaire du tout, dans laquelle il disait qu’il m’aimait sincèrement et qu’il voulait divorcer de sa femme, puis se marier avec moi en prison, même s’il savait que ...
... je ne sortirais jamais – mais j’avais la possibilité de lui faire un enfant grâce au parloir. Comme je n’aurais pas pu le garder avec moi, il me promettait qu’il s’en occuperait très bien, malgré mon incarcération, et qu’il m’associerait à distance à son éducation. C’était l’avenir qu’il projetait pour nous. Je crois que mon passé criminel l’excitait beaucoup : cela s’appelle l’hybristophilie. Nous avons correspondu quelques mois avant qu’il abandonne son idée que je trouvais foutraque. Il avait même réussi à me faire parvenir des sous-vêtements neufs, tout en dentelles et en soie, ce qui était totalement prohibé ; il avait pour cela soudoyé quelques gardiennes. Celles qui étaient chargées de me surveiller n’avaient sur elles ni matraque ni aucune sorte d’arme, et de toute manière pas de ceinture pour porter tout cela. La biométrie remplaçait les clés physiques. J’avais l’impression qu’elles me considéraient comme folle, éventuellement dangereuse, manifestement excentrique par mon refus obstiné d’être nue, mais docile et habituellement calme. Il ne leur fallait donc pas relâcher leur attention en ma présence et, de fait, elles se tenaient sur leurs gardes, et je les soupçonnais de glisser discrètement des sédatifs dans ma nourriture afin de se prémunir contre tout risque d’agressivité de ma part. C’était cela : la société avait besoin de se protéger de la déviance de mon comportement. Après avoir vainement tenté d’écrire à la victime de mon crime pour lui demander pardon de ...