1. La mère de Jean (10)


    Datte: 22/01/2019, Catégories: Divers,

    ... débutait dans son crâne ensuite. Bien que s’y étant préparée, elle fut tout de même surprise par le bruit d’un appel sur son portable. D’une part parce qu’elle était aux toilettes quand il bourdonna et puis par l’angoisse générée par ces sonneries. Elle n’avait pas seulement remonté sa culotte, que d’une main tremblante elle appuyait sur la touche pour décrocher. — Allo ! Bonjour Madame. Je suis un ami de Gustave G. et j’ai eu votre téléphone par une amie commune. — Bonjour ! — Vous êtes bien Adèle. ? — Oui c’est moi. — Voilà donc j’aurais aimé savoir, si j’avais un espoir de vous rencontrer. — Me rencontrer ? Comme ça ? Sans que je sache seulement qui vous êtes et ce que vous me voulez. — Eh bien disons que comme Gustave, je voudrais, sans vous offenser passer une soirée tranquille. Vous saisissez ? La voix mâle qui parvenait à l’oreille de la rousse était légèrement chantante, avec des inflexions qu’elle n’aurait pas su déterminer. L’homme dialoguait posément, lui parlant presque comme à une amie. Et Adèle en était quasiment hypnotisée. Il continuait sur sa lancée d’un ton doux et égal. — Je ne veux aucune attache et ne voudrais pas perdre mon temps à draguer dans une boite ou un bar. Finalement, je dois vous paraitre bien fainéant, mais j’avoue que c’est un peu le cas. Je saurais bien entendu me montrer très… comment dire, très généreux. Et mon ami « Gus » m’a tracé un portrait de vous plutôt flatteur. C’est un homme qui ne raconte jamais de balivernes… et qui m’a vivement ...
    ... conseillé de vous contacter. — Oui ? Mais pourquoi moi et pas celle que vous appelez « notre amie commune » ? — Honnêtement, les éloges faits par « Gus » m’ont donné envie de vous rencontrer et puis Lucie, pour ne pas la nommer, Lucie est très souvent… indisponible, vous savez ! — Je ne sais pas si je suis capable de vous rencontrer, les amis parfois se font de fausses idées… — Oh ! C’est vrai que vous avez le droit de ne pas vouloir. Mais je vous avoue que je serais très déçu si vous me refusiez ce service. — Vous vous rendez-compte du genre de faveur que vous attendez de moi. — Bien sûr, mais les gages seraient à la hauteur la tâche à accomplir. Je ne suis de toute façon toujours de passage que quelques jours par mois dans votre région et je ne saurais pas draguer ou aller voir une professionnelle. Mais j’avais cru comprendre que c’était possible de vous… voir, alors si tel n’est pas le cas, je vous prie de bien vouloir m’excuser. — Franchement, je ne suis pas ce que vous imaginez… je vous assure. — Vous ne risquez rien de prendre un verre en ma compagnie, qu’en pensez-vous ? Ainsi vous pourrez toujours me dire oui ou non de visu. Je suis descendu comme d’habitude à l’hôtel de la poste sur la grande place du village. Vous voulez venir prendre une boisson avec moi ? — Quand ? Là de suite ? — Peut-être pas immédiatement, mais dans une heure par exemple… qu’en pensez-vous ? — Je ne sais pas vraiment. — Je vous laisse donc le choix de venir ou non. Je serais au bar de l’hôtel, ...
«12...456...»