1. La mère de Jean (10)


    Datte: 22/01/2019, Catégories: Divers,

    ... à partir de… quelle heure est-il ? Quatorze heures… disons donc que j’y serai dans une demi-heure… le temps de me doucher. Je vous y attendrai donc jusqu’à seize heures. Ensuite si vous n’êtes pas venue, je saurai que vous refusez ma proposition. Le type avait simplement raccroché, sans attendre qu’elle réponde. Dans sa cuisine, Adèle ne savait plus du tout où elle était. Et elle tournait en rond. Se rendre à ce rendez-vous équivalait à un oui. Bien entendu que le mec ferait tout pour la convaincre et qu’elle finirait par se laisser tenter. Se faire encore sauter par un inconnu, cette seule idée lui nouait les tripes. Que faire ? Et plus elle réfléchissait, moins elle se décidait. Elle finit par se rendre à la salle de bains. Une bonne douche saurait lui donner le courage de rester chez elle… ou pas. hkuhggxa Combien de temps resta-t-elle sous le jet tiède qui la purifiait ? Aucune notion du temps pris pour se laver. Aussi pourquoi machinalement alors que son esprit disait non, passa-t-elle une tenue pour sortir ? Puis le maquillage qui allait avec le bel ensemble qu’elle portait s’accordait parfaitement avec la touche de parfum que sa peau recevait. Son miroir lui renvoyait une image impressionnante de la femme qu’elle était. Les Dim-up qu’elle venait de faire couler sur ses orteils remontaient désormais jusque sous sa jupe. Quand elle fit les quelques centaines de mètres de trottoir qui menaient tout droit vers la poste et son hôtel tout proche, elle se demandait ...
    ... sournoisement si elle n’était pas déjà devenue une parfaite petite pute ou une belle salope. La frontière entre ces eux mots ne s’avérait pas si éloignée, en vérité. Elle passa une première fois devant l’entrée sans oser y pénétrer. Le clocher sonnait seize heures. Elle refit un second passage puis c’était à seize heures passées de huit minutes qu’elle poussa la porte des lieux. Seul un homme au comptoir était assis sur un tabouret haut. Devant lui, un verre à la couleur ambrée. L’immense glace qui tapissait le mur derrière le bar renvoyait l’image de l’entrante. Le mec ne s’était pas démonté le cou pour guetter celle qui arrivait. Il lui suffisait de laisser trainer son regard sur le miroir. Gustave n’avait pas menti. La femme qui venait de prendre place sur une banquette en cuir dans un coin au fond de la salle était d’une beauté flamboyante. Sa chevelure attisait la convoitise de prime abord. L’unique client venait de se lever, son verre à la main. Il fit signe au barman qu’il se rendait à la table de la créature de rêve qui venait de s’installer. L’autre n’eut pas un sourire, pas un mot. Il leva seulement les yeux vers l’endroit où son client se dirigeait. L’espace d’une seconde le jeune serveur, songea que certain avait une sacrée chance de pourvoir donner des rencards à des femelles de cette classe. — Bonjour ! Vous êtes Adèle ? J’ai cru que j’avais perdu… — Perdu ? Mais qu’avez-vous donc à gagner ? — Si j’en juge par ce que je vois… je crois que je suis un privilégié. C’est une ...
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