1. Noirceur et lumière


    Datte: 27/01/2019, Catégories: fh, hdomine, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme sf, fsoumisah,

    ... était appréciée – et que cet appartement était sous la protection particulière de la bande. Quoique la porte fût une porte normale, avec une serrure de piètre qualité, je n’avais rien à craindre des voleurs. Une courte hésitation en m’approchant : ma porte avait été ouverte en mon absence, mais celle qui avait fait cela m’avait laissé une trace discrète pour me faire savoir qui c’était. Une autre hésitation. Devais-je ? Elle faisait appel au côté le plus sombre de ma nature, ce côté qui me faisait parfois peur, ce côté que… j’adorais tant. Milène. Paladin. Le bras armé de Milikki sur ce monde. Plus de quarante milliards d’âmes, et pas plus qu’une poignée de paladins pour aider l’armée, la police, l’État à assurer la continuation de la vie sur Framm. Milène avait été capturée par l’ennemi, torturée, tourmentée. Je l’avais trouvée, laissée pour morte, il y avait maintenant cinq ans. Je l’avais hébergée, ramenée à la santé, ne sachant pas qui elle était. J’avais guéri son corps, mais son esprit… portait toujours de profondes cicatrices, malgré les meilleurs thérapeutes de l’Empire. De profondes cicatrices, mais elle avait trouvé sa manière pour faire face, pour se garder centrée. J’étais sa bouée. C’était moi qui la gardais ancrée. Elle savait ce que cela me faisait. Si elle était ici, c’est qu’elle avait besoin de moi. Un soupir, une reddition à cet héritage qui était le mien. La porte n’était pas barrée. Mon appartement était gros pour un logement à cet étage. J’avais ma ...
    ... propre salle de bains, et j’avais en plus une fenêtre donnant sur l’un des corridors principaux, haut de quatre étages, et ma fenêtre était située au quatrième, me permettant de voir les trains qui passaient juste devant ma fenêtre, le large corridor où véhicules de livraison, cyclistes et piétons se disputaient l’espace. Quinze mètres carrés, juste à moi. Compact, fonctionnel, confortable. Milène avait fermé les stores, même si personne ne pouvait regarder à l’intérieur à partir du corridor. Elle se tenait debout, à côté de ma table escamotable, silencieuse, son expression difficile à lire même si je devinais aisément ce qui se passait dans sa tête. Elle était très belle. Ma définition de la beauté. Des épaules solides. Une agilité de chat. La vitesse d’un cobra. La détermination d’un carcajou. Et l’intelligence, la sensibilité requise par ses fonctions. Des yeux d’un gris de tempête. Des cheveux délavés d’un blond presque platine, portés court, en une coupe militaire. Légèrement bronzée, mais il y avait une pâleur à son teint qui trahissait sa souffrance. Son menton était un peu trop carré, mais j’aimais bien l’air batailleur que cela lui procurait. Son auréole n’était pas visible. Cette auréole sur laquelle elle avait contrôle, qui trahissait le sang angélique de ce père qu’elle n’avait jamais connu. Ils étaient infiniment rares, les enfants d’anges, mais même les anges avaient leurs pulsions. Faisant face à un combat éternel, des blessures affreuses, une mort atroce, ils ...
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