Nicaline ou l'histoire d'une jeune femme de notre temps - Histoires de Sexe

Nicaline ou l'histoire d'une jeune femme de notre temps

... appuyées qu’en début de soirée. Celles de très bonnes copines qui se quittent après avoir passé un excellent moment ensemble. Le retour fut gai dans la voiture. — Tu en connais beaucoup des commerçants comme cela ?— Non, c’est bien la seule. Heureusement car je ne pourrai plus faire mes courses, j’y passerai trop de temps.— N’oublie pas de me prévenir lorsque tu reviendras. C’est le genre de guet-apens dans lequel je ne déteste pas tomber.— Promis chérie. Tu m’as dit qu’il était où, ton Nicolas ?— À l’escargot d’or.— C’est juste sur ta route en rentrant chez toi. Tu téléphones de la maison, et s’il ne dort pas encore tu vas tout lui raconter avant de rentrer.— Attends, c’est encore trop tôt. Laisse-nous faire un peu plus connaissance. Mais si je le garde, je lui raconterai tout un jour. C’est quand l’anniversaire de Pierre ?— Dans un mois environ. Le 13 juillet. Je t’invite si tu veux, tu viendras avec Nicolas.— Pourquoi pas ? Mais attention, pas de blague, sage hein ?— Voyez-moi ça, madame est jalouse et veux garder son homme pour elle seule.— Je te dis que je ne sais pas comment il réagira à tout cela. Pour l’instant je ne veux pas le perdre, c’est trop frais.— Tiens-moi au courant.— Promis. Elle embrassa son amie dans le cou. — Garde tes mains sur le volant, ajouta-t-elle, faussement grondeuse, devant le geste esquissé par Mireille. Elles firent une courte halte à la pharmacie. Aline téléphona et obtint la chambre de Nicolas sans difficultés. — On arrive à l’instant. Tu ...

... dormais ?— Je commençais à m’inquiéter un peu. Vous avez dévalisé les boutiques ou vous avez fait la vie toutes les deux ?— Les deux, répondit-elle en riant. Veux-tu que je passe te voir ?— Je t’attends sur le parking. Cela ferait mauvais genre si tu montais seule directement à ma chambre.— Qui te dit que je veuille y monter ? Je te dis que je viens de faire la vie.— Dépêche-toi d’arriver, tu vas me raconter tout ça.— Bisous, à tout de suite. Aline raccrocha. — Tu vas tout lui raconter ce soir ? demanda Mireille.— Je ne crois pas, mais je veux voir comment il prend ça.— File, ne le fais pas attendre. Leurs lèvres se joignirent une dernière fois. — À demain, bonne nuit.— Toi aussi. Bonne route, ne traîne pas en chemin ! 12 La Clio avala rapidement les quelques kilomètres qui séparaient la pharmacie de l’hôtel. Aline conduisait vite, pressée de revoir son amant. Comme convenu celui-ci l’attendait sur le parking derrière l’hôtel. Ils s’embrassèrent et restèrent un moment serrés l’un contre l’autre. — Comment s’est passée cette soirée ? Vous avez fait de bonnes courses ?— Pas mal. Mireille connaît quelques commerces sympas.— Tu montes ? On ne va pas rester sur le parking toute la nuit.— Je ne reste pas avec toi ce soir, je n’ai rien prévu pour demain matin.— Vivement que je déménage, tu pourras laisser quelques affaires chez moi.— Tu as prévu ton déménagement pour quand ?— La semaine prochaine. Le camion arrive mardi.— Chouette. Vivement mardi. Bordé de grands peupliers, le parking ...