Moi, Daniel, SDF
Datte: 02/02/2019,
Catégories:
fh,
pénétratio,
... vient à mon secours. — Ce n’est pas lui qui a pris ton nom, c’est nous qui t’avons donné le sien.— Ah bon, et pourquoi ?— Je t’expliquerai tout à l’heure. Titubant sur ses jambes, le plus jeune s’approche et se jette contre moi afin de ne pas tomber. Le petit Daniel intervient : — Lui, c’est mon frère. Il s’appelle Jacques, comme mon papy. C’est mon fils qui est contre moi. Je le prends, l’embrasse, me relève le tenant dans mes bras. Le gosse se serre contre moi. C’est merveilleux ! Je tourne la tête ; Anne sourit d’un air malicieux. — Vous avez deux enfants magnifiques, et surtout Jacques m’a adopté.— Il cherche peut-être un papa, et tu ferais bien l’affaire, dit Nancy. Est-elle au courant ou est-ce un hasard ? — Non, je plaisante, bien que s’il lui en fallait un, avoue que tu pourrais convenir.— Nancy, je ne suis pas d’accord : c’est mon enfant, c’est moi qui l’ai voulu et je suis capable de m’en occuper toute seule, proteste Anne.— Anne, ne te fâche pas. Mais au moins Jacques ne l’aurait pas rejeté. Nous continuons la conversation sur les enfants, sur nous-mêmes. Le repas se déroule dans une ambiance de fête, je n’ai jamais été aussi heureux. Quand arrive le gâteau d’anniversaire, le petit Daniel tient à souffler les bougies. Toute la journée se déroule dans la joie. Chacun est satisfait, chacun a ses raisons. Nancy est heureuse d’avoir fait la paix avec moi. Anne de trouver le père de son enfant, et moi de retrouver une famille, et surtout mon enfant. Le soir, je veux ...
... m’en aller, mais les deux femmes me retiennent. — Tu as toujours ta chambre ; nous n’y avons pas touché, me dit Nancy. Nous avons aménagé une chambre d’enfant dans une autre pièce. Reste, tu nous feras plaisir et je suis sûre que tu en as envie.— Bien, je reste. C’est vrai que je connais un grand bonheur : vous retrouver après une si longue absence. Et surtout de voir vos enfants. Je suis parti le dimanche soir, formidablement heureux, mais perplexe. Je sais que j’ai un fils, que ce n’est pas un hasard. Anne en voulait un et a décidé que j’en serais le père. Oui, mais elle le gardera pour elle seule. Que faire ? Dans la nuit, ne pouvant dormir, je pense aux paroles de Nancy disant que je pourrais devenir son père. Pourquoi ne pas le reconnaître ? Ainsi, Anne ne pourrait m’empêcher de le voir. Dimanche prochain, je retourne les voir et tenterai d’éclaircir la situation. Dès le lendemain j’appelle ma nouvelle famille, si l’on peut dire. C’est Nancy qui me répond. Je lui demande si je peux venir le prochain week-end. — Mais bien sûr. Nous n’avons pas osé te le proposer ; tu étais peut-être en couple, ou tu aurais pu avoir des obligations, une sortie prévue.— Non, je suis libre comme l’air. Maintenant, je voudrais te dire quelque chose de confidentiel. Samedi, en plaisantant, tu as dit que je ferais bien un père. L’idée m’a trotté dans la tête ces derniers jours. En effet, je pourrais le reconnaître.— Ce n’était pas du tout une phrase au hasard : je voulais voir vos réactions, à ...