Moi, Daniel, SDF
Datte: 02/02/2019,
Catégories:
fh,
pénétratio,
... rien, mais ne pense qu’à toi. Dans une semaine, elle a trente-cinq ans. Ce serait bien si tu venais à son anniversaire.— Non, et surtout je ne tiens pas à voir ton mari : je regrette de te le dire, mais c’est un con.— Je m’en suis aperçue après ton départ et nous nous sommes séparés ; je suis seule. Je t’en supplie, viens. C’est samedi prochain.— Mais il y a si longtemps que je ne l’ai pas vue… Et tout cela ne me regarde plus.— Daniel, je t’en supplie, fais-le pour elle.— Bon, d’accord ; je serai là vers onze heures.— Merci. Nous lui ferons la surprise. À bientôt. Bien que provenant de Nancy, cet appel m’a fait du bien. J’allais revoir Anne, mais aussi Nancy. C’était une belle fille, qui promettait beaucoup quand je suis parti ; elle doit être magnifique à présent. Qu’apporter comme cadeau ? Oh, un simple bouquet de fleurs. Le vrai cadeau pour elles, c’est ma venue. Anne acceptera peut-être de renouer nos relations intimes, mais ce sera difficile devant sa compagne qui ne sait rien. C’est à onze heures très précises, ému, caché derrière mon bouquet, que je sonne à la porte. Nancy vient m’ouvrir. Elle m’impose le silence un doigt sur les lèvres, puis m’embrasse. — Anne, c’est pour toi.— Je viens. Et je la vois arriver. Elle s’immobilise, stupéfaite, quand elle me voit. — Bon anniversaire, Anne.— Oh, Daniel, comme je suis heureuse… Tu t’es souvenu de la date ! En réalité, je ne la connaissais pas ; mais je ne pouvais pas dire que c’était Nancy qui m’avait appelé. — Oui, cela ...
... fait longtemps que l’on ne s’est vu. La main en travers de la bouche, elle me rappelle mon serment de ne rien révéler. On s’embrasse chastement. — Anne, Daniel, venez donc au salon : vous serez mieux pour discuter. Inutile de m’indiquer le chemin, je le connais bien. Je m’immobilise, interloqué. Deux enfants jouent sur le tapis. Deux garçons ; l’un d’environ quatre ou cinq ans, l’autre de guère plus d’un an. Les deux femmes éclatent de rire. — Vous faites de la garde d’enfants ?— Non : le premier, c’est le souvenir que m’a laissé mon copain avant de me quitter. Il n’a pas apprécié que j’aie voulu lui imposer d’être père, sans le prévenir. J’ai fait ça pour me l’attacher définitivement, mais j’ai obtenu le résultat contraire, me dit Nancy.— Ah, bien…— Et le plus jeune est à Anne. Figure-toi qu’il y a une paire d’années, madame s’est trouvé un partenaire, et toutes les semaines pendant trois ou quatre mois elle est partie le rejoindre. Elle voulait un enfant, et dès qu’il l’a eue mise enceinte, elle a abandonné le malheureux, mais sans lui révéler son état. J’ai compris son retour et notre liaison : elle voulait un enfant et m’avait choisi. Mais probablement n’est-elle venue qu’aux moments où elle était fertile. Je m’accroupis pour être au niveau des enfants. — Bonjour les petits.— Bonjour. Je m’appelle Daniel, et toi ? Je reste un instant interloqué, Nancy a choisi mon prénom ! — Moi aussi, je m’appelle Daniel.— Pourquoi tu as pris mon nom ? Je ne sais que répondre, mais Nancy ...