1. Moi, Daniel, SDF


    Datte: 02/02/2019, Catégories: fh, pénétratio,

    ... l’on recherche, c’est le bonheur de l’enfant. Plus grand, il ne connaîtrait qu’un père : celui qui l’a élevé. Inutile de lui donner plus de précisions.— Il faudrait que tu appelles Anne et que tu lui fasses ta proposition avec ces raisons.— J’y réfléchis, je l’appelle demain. Mais surtout ne cherche pas à suivre notre conversation. Elle comprendrait que c’est toi qui as eu l’idée. Ce serait bien si tu t’absentais ; mettons, vers six heures et demie.— Entendu comme ça : j’irai promener les enfants une demi-heure. À bientôt. Le lendemain, en travaillant, j’ai passé la journée à fourbir mes arguments. Rentré rapidement, je m’installe dans mon fauteuil, surveille la pendule et à l’heure convenue, je me lance. — Allô.— Allô, Anne ? Il faudrait que je te parle. Mais j’aimerais mieux que Nancy ne nous entende pas.— Oh, nous sommes seuls, elle est sortie avec les gosses.— Tu m’as fait un enfant dans le dos. Elle éclate de rire, puis : — Si je te l’avais dit, tu aurais refusé. Je comprends très bien que tu ne veuilles pas t’engager. Sinon, on serait peut-être en conflit, comme cela s’est passé pour Nancy. Et puis surtout, je ne veux pas t’épouser. Et ça, c’est définitif.— Que tu ne veuilles pas de moi comme mari, je le comprends ; mais je pourrais être le père.— Et comment ?— En le reconnaissant, tout simplement. Le petit m’aime et moi je l’adore. Et surtout nous ne serions pas obligés de vivre ensemble, mais je pourrais voir Jacques le plus souvent possible.— Je sais que tu aimes mon ...
    ... fils. Tu serais obligé de te déplacer ; au bout d’un certain temps, tu t’en lasserais.— Je te fais une proposition. Je reconnais notre petit et, pour le voir plus souvent, je cherche un travail près de chez vous et m’installe chez vous. Un assez long silence ; elle réfléchit. — On en reparlera. Mais à plusieurs conditions impératives : il faut que tu travailles près de chez nous. Ensuite, je ne veux pas t’épouser. J’ai trop aimé mon premier mari, je suis trop vieille et je tiens à conserver ma liberté.— J’accepte ces conditions ; on en reparlera samedi. Dès le lendemain, j’ai demandé audience au directeur des ressources humaines et je lui exposé mon cas. Il m’a dit qu’il étudierait la question, mais que si je voulais ma liberté, je pouvais démissionner. Sa réaction m’a un peu refroidi. La boîte est en pleine restructuration ; je ne suis pas sur la liste des emplois menacés, mais si je démissionnais, cela le satisferait probablement. Le lendemain, le téléphone a sonné ; c’était le DRH. — J’ai étudié votre cas. Nous n’avons aucune succursale dans cette ville. Mais nous avons un sous-traitant ; je l’ai contacté. Il pourrait peut-être vous embaucher, mais je ne sais dans quelles conditions. Il veut vous voir et peut-être faire un essai. Allez-y lundi, il est prévenu, il me contactera. Nous avons à nouveau passé un week-end merveilleux. Je leur ai demandé si je pouvais rester la nuit : le lundi, je travaillais plus tard. Elles ont accepté avec joie. Le lendemain, je me suis rendu ...
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