1. Mon enfer (7)


    Datte: 07/02/2019, Catégories: Divers,

    ... Comme ça tu es au courant et si tu le vois un peu plus souvent, c’est… juste… normal ! — Chut ! Tu veux… chacun ses affaires, chacun ses histoires ! Je n’ai pas à me mêler de votre vie, Mélanie ! Tout comme tu ne t’es jamais impliquée dans la mienne et c’est tellement mieux comme ça. Du reste je crois que tu as raison… je vais filer à l’anglaise sinon, ils vont faire le siège de ton entreprise. Il vaut mieux que je me fasse discrète, ça sera plus simple. — Ne t’inquiète pas, je te garde ta place, prend ton temps pour arranger tout ça. Tu es et restes mon amie… — Merci Mélanie ! Merci ! Alors je file par-derrière. Mon appartement, mon havre de paix ? Que nenni ma foi ! À peine ai-je trouvé une place pour me garer que la horde des journalistes qui fait le siège devant mon immeuble s’agite et je les vois qui accourent. Mon premier réflexe est la peur, et je passe une vitesse, cale une fois avant que d’arriver à dégager le plus vite possible du quartier. Une moto tourne déjà à l’angle des deux rues que je viens de laisser, derrière moi. Je calme mon souffle et mon cœur, puis un peu plus lucide, je réitère le coup du parking et mon véhicule roule maintenant sans vrai but. Je pense soudain à… la seule maison qui puisse m’abriter sans risque. Francine sera sans doute contente de me voir et j’aurai ainsi l’occasion de faire une bistouille à ces deux chenapans. Je souffle un peu et me voilà à la recherche de la bonne route. Quand j’aperçois sa voiture garée tout près, je sais que ne ...
    ... me suis pas perdue. D’un doigt tremblant, j’enfonce le bouton de sa sonnette et c’est un brouhaha sans nom, une cavalcade qui s’approche de la porte. Elle est là et je lis la stupéfaction sur son visage. Dans son dos, les deux gosses sont accrochés à ses jupes littéralement. — Claude ? Mais que fais-tu ici à une pareille heure ! Entre, entre ! Viens m’expliquer ! Je suis heureuse de te revoir. Gilles est au tribunal pour un bon moment encore ! Bon vous deux, filez dans votre chambre, vous avez des devoirs à finir… allez ouste je vais venir vérifier… Elle est souriante et m’invite à entrer dans son immense salon. Je respire un peu plus librement. — Tu sais, devant chez moi et au bureau c’est devenu la foire. Ils m’attendent tous… — Ah bon ! Qu’est-ce qui t’arrive ma belle ? Raconte-moi un peu. Ici je n’ai guère de nouvelles. Au bureau ça va comme tu veux ? — Oui ! Mais ils ont arrêté un type qui serait celui pour qui je me suis tapé des années de prison, alors les journalistes sont comme des guêpes après moi. Ils ne me lâchent plus les baskets. Je ne peux même plus rentrer chez moi ! — Chic alors ! Tu vas rester ici quelques jours… et puis Gilles peut t’arranger cela, non ? Tu lui en parleras tout à l’heure. Comme je suis contente de te revoir. Les gamins et moi sommes heureux. Ils voient moins souvent leur père, mais ce n’est pas plus mal. Et moi… moi, il me semble que je revis. Je n’ai plus vraiment besoin de travailler, je ne me soucie de rien ! Gilles est tout simplement ...
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