1. Mon enfer (7)


    Datte: 07/02/2019, Catégories: Divers,

    ... parfait. Je n’ai qu’un seul regret… — Ah ! Je suis contente pour toi ! Je suppose qu’après cette histoire, tout rentrera dans l’ordre pour moi aussi. Mais tu me parlais de regrets ? — Euh ! Oui… je crois que… toi… tu me manques vraiment. Ce que nous avons fait, tu vois, tu saisis ? Gilles est prévenant, gentil, il me fait tout ce qu’un mari sait faire… mais j’avoue que je suis… comment dire… nostalgique de la douceur de tes caresses, de toute la tendresse de ces moments passés près de toi ! —… ! … ! — Oui, je savais bien que tu ne pourrais pas comprendre, mais… voilà, tu me manques physiquement autant qu’intellectuellement. Je ne sais pas trop comment l’expliquer. — Si… si je crois que j’ai trop bien compris surtout ! — Si tu étais un mec, je t’aurais déjà dit que je suis amoureuse de toi… mais comment ne pas passer pour une… enfin tu vois, entre femmes ça ne se fait pas trop. C’est mon éducation qui revient au grand galop là. Je souris à la seule évocation des années d’internat chez les sœurs que mes parents m’avaient imposées. Sans doute Francine a-t-elle connu les mêmes travers, le bien et le mal, vus selon les codes stricts de religieuses qui ne pardonnaient rien. Mais les mœurs ont bien évolué depuis quelques décennies, du reste plus rien n’est codifié, tout s’en va à vaux l’eau ! De là à ce qu’elle soit amoureuse… j’en reste un peu interloquée, pour ne pas dire sur le cul. Elle est si proche de moi que son souffle court me sidère. Je sens bien que… alors je recule d’un ...
    ... pas, mais elle par instinct avance et nos visages sont si près l’un de l’autre. Je ne fais rien, seulement fermer les yeux alors que ses lèvres viennent à la rencontre des miennes et je trouve une saveur étrange à ce vrai baiser qu’elle m’impose. Elle insiste et ma bouche accueille sa langue qui virevolte, se promène partout comme en pays conquis et c’est fou. Mais j’éprouve pourtant un réel plaisir dans ce léchage de babines, dans cet appel totalement imprévu de nos sens qui se reconnaissent, se retrouvent et s’invitent à revenir en plus forts, en plus profond. Sa main est déjà sur mes reins, elle lisse mes fesses sur ma jupe et moi… moi, je ne fais pas un mouvement pour la dissuader d’aller plus avant dans des investigations qu’elle seule entreprend. Comment lui dire qu’en ce qui me concerne, les femmes ne sont qu’un agréable passe-temps, mais juste cela ? Elle semble croire qu’une relation plus profonde peut se renouveler entre nous deux. Je trouve ça juste bon, sans pour autant connaître une extase infinie, dans ces attouchements si intimes. Mais j’aurais mauvaise grâce à dire qu’ils me laissent totalement insensible, ce serait mentir. Le bruit des deux enfants qui cavalent dans les escaliers me sauve sans doute d’un naufrage programmé. Je suis presque contente de voir ces deux têtes enfantines me délivrer du mal. Je souris à l’évocation diabolique de cette pensée. Pour des filles qui ont connu les « bonnes sœurs », nous avons un comportement du genre dévergondé. Et les ...
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