1. Belladone, aux vénéneuses séductions !


    Datte: 08/02/2019, Catégories: fh, ff, prost, caférestau, Voyeur / Exhib / Nudisme odeurs, Oral 69, mélo, portrait, policier, bourge,

    ... athée, avoue ses antipathies pour la bourgeoisie et vitupère dès qu’on lui en fournit l’occasion contre exploiteurs et curés. On tient là un coupable idéal, taillé sur mesure, et Dumouriez triomphant propose à son homologue de participer à son interrogatoire. Persuadé de l’innocence du cocher et encore assommé par les révélations de la veille, Lescroq se borne à annoncer d’autres éléments qu’il produira lors de la synthèse qui doit les rassembler cet après-midi à 15 heures. Monsieur Haas assiste au début de la réunion. Ses fonctions lui valent ce privilège, mais il se retirera dès la fin de l’exposé des faits et du résumé de l’enquête. Le cocher vient d’avouer connaître Marie-France, l’avoir chargée devant la préfecture, conduite chez elle, allée de La Robertsau où elle s’est changée avant de repartir dans son fiacre. Il l’a déposée rue du Bain-aux-Plantes et elle lui a recommandé de venir la chercher deux heures plus tard aux ponts couverts tout en précisant qu’elle pourrait être fort en retard. Il l’a attendue une bonne partie de la nuit sans qu’elle ne le rejoigne, ce dont il enrage car elle n’a réglé aucune course. Il admet la trouver très aguichante, surtout quand elle joue les putes. Cette déclaration soulève des récriminations indignées de monsieur Haas. Il lui a même fait des avances, mais pas le 13 : il était trop bourré. Au reste, il nie toujours l’avoir tuée. Dumouriez affirme qu’il ne tardera guère à obtenir des aveux complets ainsi que des précisions à ...
    ... propos de quelques zones d’ombre, comme la disparition du bracelet qu’il présume avoir été revendu par Mayer, le cocher. Lescroq comprend qu’il lui faut maintenant intervenir. — Comment expliquez-vous que ce fameux bracelet, je l’ai récupéré, moi, sur la berge, bien au-dessus du niveau de l’eau et en aval des ponts couverts ? Il fourrage dans la poche de sa veste, et en en retirant le bracelet fait tomber son mouchoir. Monsieur Haas, assis à côté de lui, le ramasse et ne peut retenir un cri : — C’est la culotte de ma fille !— En êtes-vous sûr ? À quoi la reconnaissez-vous ?— Il y a huit jours, ma femme a écumé les boutiques avec ma fille qui voulait renouveler une partie de sa lingerie et qui a offert à sa mère une culotte identique à celle qu’elle s’achetait, identique à celle-ci. Malgré la tension de la situation, les assistants ne peuvent réfréner un sourire : ils imaginent l’affriolante madame Haas paradant dans ces frous-frous et s’étonnent de la vigilance avec laquelle monsieur le premier secrétaire du troisième bureau surveille les dessous de son épouse. Le commissaire principal admoneste rudement son subordonné : — Ah, Lescroq, il va falloir nous éclairer. Que ce bracelet soit en votre possession, passe encore. Mais ce sous-vêtement, vous n’allez pas nous raconter qu’il battait pavillon au bord de l’Ill ! Tout ceci s’aggrave du fait que j’ai reçu ce matin une délation anonyme que je tenais pour calomnieuse jusqu’à présent. Il sort une lettre de son sous-main et lit : — ...
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