1. Histoire des libertines (23) : la légende noire de la Reine Margot.


    Datte: 09/02/2019, Catégories: Dans la zone rouge,

    ... premier d’une longue série d'amants prêtés à Marguerite. Les Guise étant partisans d’une monarchie placée sous la tutelle des Grands et préconisant des mesures radicales contre les protestants, soit l’opposé de ce que souhaitent les Valois. Une union avec Guise est donc absolument inenvisageable. La réaction de la famille royale est donc très violente, d’autant que des négociations matrimoniales avec Henri de Navarre sont en cours. Cet épisode est peut-être à l'origine de la « haine fraternelle durable » qui s’établit entre Marguerite et son frère Henri, ainsi que du refroidissement, non moins durable, des relations avec sa mère. UN MARIAGE POLITIQUE À la fin des années 1560, resurgit l’idée d’une union avec le jeune chef du parti protestant, Henri de Navarre. Héritier présomptif de la couronne de France après les fils de France — mais la perspective d'une accession au trône de France est alors très lointaine —, Henri est aussi l’héritier de vastes possessions dans le Sud-Ouest. Cette union a surtout pour objectif la réconciliation entre catholiques et protestants, à la suite de la troisième guerre de religion. Quant à Marguerite, c'est non sans réticences qu'elle consent à épouser le souverain hérétique ; Les noces ont lieu le 18 août 1572. Elle aurait manifesté de la résistance pour ne pas épouser Henri de Navarre. Le jour du mariage, le roi Charles IX lui aurait même poussé la tête pour qu'elle donne son consentement. L’entente entre réformés et catholiques dure peu : ...
    ... c’est d’abord la tentative d’attentat contre l’Amiral de Coligny, puis le massacre de milliers de protestants lors de la Saint-Barthélemy. Les protestants sont massacrés jusqu'à l'intérieur du Louvre, un gentilhomme gravement blessé trouve même refuge dans la chambre de Marguerite. Cet adultère est au cœur du film de Patrice Chéreau. La proximité du massacre a valu au mariage le surnom de « noces vermeilles ». Il n’est alors plus question de conciliation et la dissolution du mariage pourrait être prononcée, mais Marguerite choisit de faire preuve de loyauté envers son mari. L’époux de Marguerite, Henri de Navarre, n’est pas vraiment le mari dont on rêve : le couple fit très vite chambre à part car la pauvre Margot ne supportait pas l’odeur d’ail et de bouc du futur Henri IV. LA LIBERTINE COMPLOTEUSE La reine de Navarre tombe alors follement amoureuse de Boniface de La Môle, un beau seigneur, aux nombreuses conquêtes. Ce dernier fut impliqué dans un complot contre le frère de Marguerite, Charles IX. La reine de Navarre l’apprit et mis en garde son frère adoré. Résultat : Boniface de La Môle fut décapité, causant un profond chagrin à la reine Margot. Il paraît qu’elle racheta la tête de son amant et l’enterra dans le jardin de l’abbaye de Montmartre. À l'avènement d'Henri III, Navarre et Alençon sont laissés en liberté sous surveillance à la cour, mais le nouveau roi ne pardonne pas à sa sœur de l'avoir trahi. UN COUPLE LIBERTIN ET COMPLICE Les rapports du couple de Navarre se ...
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