1. Histoire des libertines (23) : la légende noire de la Reine Margot.


    Datte: 09/02/2019, Catégories: Dans la zone rouge,

    ... cautionner un remariage déshonorant et lourd de risques politiques avec cette « bagasse ». Elle exige que la future épouse soit « une princesse de sa qualité », ce qui bloque les négociations, mais après la mort providentielle de Gabrielle dans la nuit du 9 avril 1599 au 10 avril 1599, elle revient sur son exigence, pour des motifs de conscience, en échange de fortes compensations financières et du droit de conserver l'usage de son titre royal. Clément VIII prononce la bulle d'annulation le 24 octobre 1599. Henri IV épouse un an après Marie de Médicis. « JEUNE PUTAIN, VIEILLE BIGOTTE » De bons rapports désormais peuvent se rétablir entre les deux ex-époux. Marguerite regagne Paris en 1605. Alors qu'elle a été belle en sa jeunesse, elle est devenue « horriblement grosse » à en croire Tallemant des Réaux. Elle est aussi désormais très dévote et Vincent de Paul est un temps son aumônier. Face au Louvre, elle se fait construire un hôtel qui va vite devenir le nouveau rendez-vous des écrivains et des artistes. Elle y donne de nombreuses réceptions et s’y entoure de poètes et de philosophes ; son hôtel devient un lieu important de la vie culturelle, intellectuelle et politique de la vie parisienne. A cette époque, la grande beauté de la reine Margot s’en est allée, laissant place à une femme laide et obèse, mais qui collectionne toujours les amants ! Elle aura toujours un homme dans son lit, jusqu’à la fin de sa vie. Jusqu’au bout, elle aura aimé et aura été aimée. Désormais, elle ...
    ... pouvait mener librement la vie fantasque qui lui plaisait, en compagnie de nombreux jeunes favoris, sans que personne puisse trouver à redire contre cette grande et généreuse dame qui savait perpétuer le souvenir de la brillante cour des Valois. Selon la légende forgée par les enjolivements de romanciers, elle porte dans les poches de son vertugadin le cœur embaumé de ses divers amants. MARGOT ET LES FAISEUSES D’ANGE Revenons maintenant à ce soit disant enfant que Marguerite aurait donné au seigneur de Champvallon. Marguerite de Valois doit donner un héritier à son époux Henri de Navarre. N’étant pas enceinte aussi vite qu’on l’aurait souhaité, la reine est d’abord allée faire une cure à Bagnères pour favoriser sa fécondité. Dans Paris, on racontait bel et bien que la reine de Navarre avait dû avorter d’un enfant de son amant Champvallon. Cependant à l’époque, l’avortement était très dangereux. Il était pratiqué par des « faiseuses d’anges », lesquelles utilisaient des aiguilles à tricoter pour déloger l’embryon ou piétinaient le ventre de la future mère jusqu’au moment où l’enfant qui n’était pas encore à son terme sorte. Dans nombreux cas, la mère ne survivait pas à l’avortement. L’ambassadeur d’Angleterre prétendait lui que Marguerite de Valois, enceinte, avait accouché. Elle aurait également eu un deuxième enfant en 1586 né au château de Carlat. Le père de celui-ci serait d'Aubiac, son amant du moment. Cependant, il paraît un peu illogique que Marguerite de Valois ait pu ...
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